La forêt une richesse pour tous

Son grand-père était agriculteur au Morez et son papa a repris le domaine en ajoutant le bûcheronnage. Dès son jeune âge, Philippe Guignard aime travailler en forêt et décide de s’y consacrer. Après un apprentissage de forestier-bûcheron à Montcherand dans les forêts cantonales, il travaille pendant deux ans à la tâche à Vaulion et Premier, puis entre à l’école de garde-forestier à Lyss.

Triage des Auges

Les communes de Bretonnières, Agiez, Premier et Vaulion se regroupent en 1975 pour travailler la forêt. Philippe Guignard a la chance de se voir offrir le poste de garde-forestier à la fin de sa maîtrise en 1978 et organise le travail sur les 1400 ha de ces communes. Il crée une équipe forestière de 3 à 4 forestiers-bûcherons, forme une quinzaine d’apprentis et accueille une trentaine de stagiaires. Ses journées sont partagées entre l’observation des forêts, le cubage, le martelage des arbres, la police forestière, l’organisation des ventes et la formation.

45 ans en forêt

Pendant ces années, il a travaillé avec 4 inspecteurs forestiers, dont Pierre Decollogny. Il a collaboré avec 18 syndics et 20 municipaux. Il n’était pas toujours d’accord avec eux, mais a toujours pu discuter pour prendre les décisions nécessaires. Seule ombre au tableau, il regrette la perte de l’âme forestière du Service cantonal. Son seul but: des forêts en bonne santé avec un rajeunissement naturel. Il les a souvent fait observer à des classes, montrant des plants de cerisier en leur disant de venir les revoir dans 20 ans, pour admirer la floraison et leur hauteur de 15 m. Il ne faut pas oublier qu’un arbre naît d’une graine qui va germer et grandir, et peut donner 2 à 3 m3 de bois.

L’avenir du bois

Pour Philippe Guignard, une forêt dynamique doit être entretenue. Il a voulu transmettre aux futures générations un milieu naturel sain et fournisseur de bois. Le bois accompagne l’être humain depuis l’enfance (berceau) jusqu’au cercueil, nous chauffe, donne de l’oxygène, orne les maisons et fournit des postes de travail. Il vit auprès de chacun sous forme de charpente ou de meubles. Philippe regrette que l’interprofession ne cherche pas des solutions pour le promouvoir auprès des architectes, ce qui a pour conséquence la fermeture de petites scieries, les clients se laissant tenter par du bois des pays de l’Est. En 1981, le bois payait l’écolage dans les villages, actuellement le prix a baissé de moitié.

Retraite méritée

Après avoir mis son successeur, David Grobéty au courant, il profite de sa retraite pour s’adonner à ses passions: la pyrogravure et l’artisanat du bois, course à pied (1500 km/an), mises de bois, jardinage et géographie, mais avant tout il s’occupe de ses deux petits-enfants…

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