Transplanté du cœur à 22 ans à peine

Le 11 mars, il était moins une

Robin Pinard, vingt-deux ans à la fin du mois, a vécu durant le premier trimestre un événement dont il se souviendra toute sa vie. Cet installateur électricien qui réside et travaille à Baulmes a une constitution physique que bien des amis et connaissances lui envient. Aucun problème répertorié pour ce sportif accompli (lutte, football et gymnastique aux agrès). Et puis, début février à la suite d’un entraînement de gymnastique, il se sent bizarrement essoufflé. Il se rend rapidement compte que quelque chose ne tourne pas rond et décide d’aller consulter.

A Yverdon, les médecins diagnostiquent un dysfonctionnement du cœur : les contractions sont chaotiques et battent à une vitesse très élevée. Robin est transféré au CHUV où, à la suite de nombreux tests, la cardiopathie du ventricule gauche est découverte; celle-ci peut entraîner de très gros problèmes sur le fonctionnement cardiaque. Il sort de l’Etablissement universitaire vaudois et le 3 mars et peut rejoindre le centre de la Lignière. Il est alors équipé d’un gilet Lifevest Zoll pour la sécurité; cet appareil peut donner au besoin les chocs nécessaires à relancer un cœur en délicatesse. Tout se précipite le 11 mars lorsqu’un malaise vagal touche Robin; la vue, l’ouïe et les sensations disparaissent, «J’ai cru que je m’en allais» précise-t-il. Les médecins n’hésitent pas longtemps et déclarent que la seule solution est une greffe rapide. L’opération est urgente, un cœur est à disposition, et le malade n’a que six heures pour l’accepter. La transplantation a lieu le 12 mars en fin de journée, elle dure plus de trois heures et de nombreux médecins sont dans la salle d’opération…

«Puis, j’ai souffert durant une semaine: pour «installer» le nouveau cœur, il a fallu m’ouvrir le torse et scier les côtes, comme je ne peux pas me lever, j’ai tout le temps de gamberger et je me dis que je suis né sous une très bonne étoile, ce cœur qu’un autre avait perdu était fait pour moi au moment opportun. Je dois remercier la vie et faire le maximum pour que la rééducation se passe le mieux possible.»

«Tout commence par la marche, les escaliers, le vélo d’appartement. Je ne ressens pas d’essoufflement durant les premières séances de physio. Les séances de vélo passent d’une à trois heures par jour et je retourne à La Lignière pour apprendre le cardio, la musculation et des exercices spécifiques de gymnastique. Du point de vue médical des biopsies régulières permettent de signaler tout risque de rejet.»

Pour l’alimentation de Robin, le régime est strict: la viande doit être bien cuite, pas d’alcool, tout doit être hyper propre et contrôlé. J’ai perdu quatorze kilos (surtout de l’eau). La musculature doit être refaite. Tout effort violent doit être évité. Une préparation tranquille (marche) est conseillée avant une dépense importante d’énergie, le corps doit être prêt. Au besoin un coach (physio) est à disposition pour donner les conseils nécessaires et éviter les erreurs.

Maillot avec les attentions de ses amis        (Photo fournie)

Robin voudrait encore préciser que son entourage – parents, sœur, proches et amis – a été plus que présent durant cette période, «je n’en attendais pas autant» précise-t-il les yeux brillants. Mais il est surtout reconnaissant envers toutes les personnes du monde médical dans les divers établissements qui ont contribué à sa guérison. Les collaborateurs de l’Omnibus lui souhaitent un rétablissement complet et rapide, mais aussi lent que nécessaire selon une formule connue.

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