Portes ouvertes à la STEP de l’AIVN

ÉVÈNEMENT – En 1971 les cinq communes du Vallon du Nozon se sont regroupées pour investir dans la construction d’une station d’épuration régionale traitant les eaux usées de leurs communes. Construite en 1974 à Croy, peu avant la cascade du Dard, cette «STEP» a permis, depuis, de protéger le Nozon de la pollution par nos eaux usées. 

Samedi 13 novembre, c’était «portes ouvertes» à la STEP de l’AIVN (Association Intercommunale du Vallon du Nozon). Thierry Candaux, syndic de Croy et ancien exploitant de la STEP durant douze ans, accompagné de ses deux successeurs (Valentin Rochat et Julien Perraud) était à la manœuvre pour expliquer le fonctionnement aux visiteurs. Depuis ses débuts, la STEP a subi deux mises à niveau; une première en 1994 (ajout d’un dessableur, d’un tamiseur et du traitement des boues), puis une deuxième en 2012, avec le remplacement et la modernisation de la décantation. Aujourd’hui dimensionnée pour 2 200 équivalents habitants, elle en traite environ 1 800, il y a encore de la réserve. D’après le rapport annuel du canton, la STEP de Croy fait partie des bonnes installations, avec des rendements compris entre 95 et 99% selon le paramètre considéré. Du reste entre la couleur et l’odeur nauséabonde des eaux qui entrent et celles, limpides, qui retournent au Nozon «il n’y a vraiment pas photo» comme on dit, même si elle n’est pas potable pour autant. 

Les cinq communes sont largement équipées en séparatif: Croy 100%, Bretonnières 98%, Romainmôtier-Envy 90%, Premier 75%. Juriens traîne un peu les pieds, avec un taux de seulement 45%. Le réseau des canalisations s’étend sur une quinzaine de kilomètres, avec une partie qui aboutit à une station de relevage souterraine située à la place de la gare de Croy. Le reste des eaux s’écoule par gravité. Pour l’occasion, la centrifugeuse intercommunale, récemment acquise pour Fr. 328 000.– par une quinzaine de communes qui se la partagent – dont Fr. 51 000.– pour l’AIVN – se trouvait sur place, en train de déshydrater 100 tonnes d’immondes boues d’épuration liquides venant du gros réservoir, en 10 tonnes d’une matière noire et quasi inodore ressemblant à de la tourbe. Par le passé, les boues liquides étaient épandues en agriculture, pour profiter de leur contenu en phosphore fertilisant. Aujourd’hui, la crainte des  micropolluants a rendu cette pratique interdite. Elles sont déshydratées puis incinérées à Vidy, et contribuent ainsi à chauffer Lausanne.

Mais l’avenir de la STEP est aujourd’hui conditionné à la politique centralisatrice du canton, qui veut envoyer les eaux dans de plus grandes installations, capables de traiter les micropolluants. Raccordement sur Orbe ou La Sarraz, ou rester à Croy? Seul l’avenir le dira.

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