Portrait: Phenom’n : une marque de vêtement made in Orbe

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Portrait: Phenom’n : une marque de vêtement made in Orbe

Angel Olivier Baramee, Luca Sipala et David Mingard, trois jeunes engagés et passionnés, ont créé leur marque de vêtement dans un petit garage à Orbe. Le trio a accepté de nous rencontrer afin de narrer leurs débuts dans le milieu de la mode, l’évolution de leur entreprise, ainsi que leurs futurs projets.

Il y a de cela deux ans, Angel et Luca, deux amis d’enfance, depuis toujours habités par l’envie de créer, eurent une énième idée de projet. Cette fois, leur objectif était le suivant: créer une marque de vêtements en totale autonomie.

Angel à l’armée et Luca aux études, ils se sont mis au travail et ont conceptualisé une marque éthique et responsable à contrecourant de l’omniprésente «fastfashion». Voulant au départ créer des vêtements pour eux, ils mettent un point d’honneur sur leur authenticité; ils veulent à tout prix créer ce qu’il leur plaît, quitte à ignorer les tendances actuelles. Ils s’enfermeront de longues heures dans un garage sans électricité ni chauffage pour concevoir cette marque qu’ils appelleront Phenom’n. (prononcez phénomène)

Décidés à avoir des produits de qualité et sourcés en Europe, les jeunes entrepreneurs collaborent avec une usine au Portugal qui leur fourni des habits «vierges». Ils cousent ensuite les étiquettes et rajoutent leur design sur les vêtements en les sérigraphiant ou en les brodant dans leur petit atelier. Autodidactes et polyvalents, ils essaient de faire le maximum eux-mêmes, que ce soit pour la production du vêtement, du marketing, de la création de leur site web ou des campagnes publicitaires.

«Le seul moyen qu’on avait d’apprendre
 c’était d’échouer»

Aujourd’hui, la marque a bien évolué; David après des débuts comme ambassadeur de Phenom’n, a naturellement rejoint l’équipe étant donné sa grande implication pour la marque. Leurs produits aussi ont changé; les créatifs ne travaillent plus avec des grossistes, ce qui permet de commander des vêtements sur mesure; la coupe, les matériaux, le tissage du vêtement, tout est maintenant choisi minutieusement.

Toutes ces avancées ne se sont cependant pas faites du jour au lendemain. N’ayant aucune expérience préalable dans ce domaine, ils ont affiné leurs techniques au fils des collections, en testant de nouvelles façons de faire et surtout en échouant. Ils disent avoir fait un véritable «saut dans le vide» en se lançant dans une industrie qui leur était totalement étrangère. Ils ne regrettent pourtant pas cette prise de risque, chaque erreur les rapprochant de leur idéal.

Importance de la communauté

Se voulant proche de leurs clients, le trio est très présent sur les réseaux sociaux. Ils publient des vidéos afin d’expliquer le processus de fabrication de vêtements, parler de l’avancée de la marque ou de demander l’avis des consommateurs en les faisant voter sur certains des modèles. Ils n’hésitent également pas à faire appel à des personnes talentueuses qui seraient intéressées par une collaboration artistique. D’ailleurs, les produits de leur prochaine collection arboreront les designs de plusieurs artistes suisses et français.

Dans leur petit atelier en pleine création. (Photos Emi Randin)

Étudiants le jour et artisans le soir

En dépit de leur énorme investissement dans Phenom’n, les trois jeunes travaillent tous en parallèle dans des domaines plus ou moins éloignés de l’entreprenariat. Ils reconnaissent devoir sacrifier certains aspects de leur vie sociale et surtout de nombreuses heures de sommeil afin d’investir plus de temps dans leur marque. Adeptes des nuits blanches, ils ne regrettent cependant pas ce train de vie qui leur permet de passer du temps sur un projet qui leur tient à cœur en compagnie de leurs meilleurs amis. Selon eux, n’importe qui peut s’engager dans un domaine à côté de ses diverses occupations. Ils tiennent d’ailleurs à véhiculer le message suivant: «Qu’importe quel est votre projet, qu’il soit musical, sportif, créatif, lancez-vous! La seule limite qui existe est en vous-même.» Malgré leur progression dans l’industrie, les trois créatifs continuent de rêver grand. Pour cette année 2024, ils espèrent sortir des collections de manière régulière, libérer des journées entières pour leur marque et si possible acquérir un local. Et musique d’avenir, ils souhaiteraient même avoir leur propre usine et pouvoir gérer toute la chaine de production.

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