L’an prochain, la station d’épuration d’Orbe fêtera ses cinquante années d’existence. Prévues à l’origine pour trente ans de fonctionnement, les installations seront agrandies et améliorées. Le projet a été présenté au public ce lundi.
Le projet de modernisation de la STEP d’Orbe est essentiel à l’assainissement des eaux de la région. Actuellement, les installations traitent non seulement les eaux des communes d’Orbe, de Montcherand, des communes membres de l’association intercommunale du vallon du Mujon AIVM (L’Abergement, Les Clées, Lignerolle, Rances, Sergey et Valeyres-sous-Rances), mais aussi les eaux usées industrielles de Nestlé, Hilcona, des abattoirs d’Orbe et des établissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe (EPO), ainsi que les boues d’épuration des stations d’Arnex, Agiez, Ballaigues et Vaulion. D’ici à fin 2024, les communes de Mathod et Suscévaz conduiront également leurs eaux usées à Orbe.
Sus aux micropolluants
Les travaux prévus englobent l’agrandissement et l’assainissement des installations; ils prennent en compte la croissance démographique, mais surtout ils permettront de répondre aux obligations légales de préservation de l’environnement. L’introduction du traitement des micropolluants issus des médicaments, des produits cosmétiques et ménagers, des détergents, des engrais et pesticides, bref de tous les produits issus de la chimie, est essentiel au maintien de la qualité de l’eau potable comme à celui des milieux aquatiques. Les résidus d’azote seront également traités.
(Presque) autosuffisante
Le renouvellement des installations devra être réalisé sans interruption de fonctionnement de la STEP. Le projet prévoit la création de 8’700 m3 de nouveaux bassins – l’équivalent de deux piscines olympiques; 5000 m3 de béton seront coulés, 40 nouvelles pompes ainsi que 1200 panneaux solaires photovoltaïques seront installés. Le projet se veut aussi écologique, la STEP créant une partie de l’énergie nécessaire à ses propres besoins par valorisation du biogaz issu de la digestion des boues et récupération de la chaleur des eaux usées. De quoi permettre la couverture à 85% des besoins électriques et 100% des besoins thermiques.
Gros investissement
Le coût global des travaux est estimé à 43 millions de francs, montant dont il faut déduire environ 8 millions de subventions: la modernisation ne sera pas sans conséquences sur les taxes d’épuration à la charge de la population. La mise à l’enquête se termine le 8 avril prochain, le Conseil communal votera sur le projet en juin; s’il est accepté, les travaux pourraient commencer à la fin de cette année pour se terminer fin 2027.
