Une tache solaire l’AR 2790 éjecte direction du sud de la Terre de la masse coronale lors d’une éruption solaire de magnitude C7. Trois jours plus tard, cette éjection coronale atteint le satellite d’observation du Soleil SOHO situé à 1.5 million de km de la Terre (Point Lagrange L1) et enclenche des alertes automatiques à de nombreux appareils mobiles possédant l’application SpaceWeatherLive sur Android/iOS. La vitesse du vent solaire atteint 600 km/sec à son paroxysme et déclenche une faible tempête géomagnétique de niveau Kp4, l’indice Bz restant positif et orienté au nord. (voir les explications dans notre édition du 11 décembre).
Depuis tout est revenu au calme apparent, mais cela pourrait annoncer une reprise des activités solaires plus intenses. Le Soleil a eu son minimum d’activités en 2019, mais en 2020, nous avons pu observer un plus grand nombre de taches solaires avec des éruptions, ce qui va se poursuivre au fil des mois suivants pour atteindre son maximum en 2025. Nous sommes dans le début du 25e cycle. Ce terme désigne une durée approximative de 11 ans qui démarre lorsqu’il y a très peu de taches pour se développer jusqu’à un maximum de plusieurs centaines et revenir à une situation calme. Le premier cycle solaire scientifiquement documenté a commencé en mars 1755.
Ces taches sombres à la surface rougeoyante de notre astre sont les lieux d’explosions gigantesques. On retrouve dans ces endroits des lignes de champs magnétiques, ressemblant à des cordons en torsion qui emmagasinent de l’énergie jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres dans l’atmosphère solaire et limitent la production de rayonnement lumineux. Et sans prévenir, le cordon se déchire, libère son énergie et selon les cas envoie une immense bulle de particules chargées portées par le vent solaire, direction de la Terre ou pas. C’est ce qui s’est passé, il y a quelques jours. Ce que nous ne savons pas encore, c’est pourquoi cette éjection de matière n’est pas systématique dans une éruption solaire. Notre astre du jour garde encore ses mystères.
Une autre branche de la météorologie spatiale est l’étude des objets célestes croisant la trajectoire de la Terre qui sont attirés par celle-ci selon les lois de la gravité. On parle de comètes, astéroïdes, météoroïdes, météores, bolides, météorites.
• Une comète est une masse de glace, de roches et de poussières avec une queue qui s’accroît en approche du Soleil et qui est constituée d’eau, de poussières et de différents gaz qui se vaporisent par l’énergie solaire.
• Un astéroïde est un corps formé de roches métalliques ou non de quelques centimètres à un millier de km évoluant habituellement dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter.
• Une météoroïde est un fragment d’astéroïde plus gros qu’un grain de sable en orbite habituellement autour du Soleil et qui désigne un objet avant qu’il ne pénètre dans l’atmosphère.
• Un météore est une météorite pénétrant dans l’atmosphère qui se consume en traversant l’atmosphère en laissant des trainées lumineuses, comme les étoiles filantes.
• Un bolide est un météore de grosse taille qui brûle dans notre atmosphère en laissant une trainée très lumineuse, même visible en plein jour.
• Une météorite est un fragment non entièrement consumé d’un météore lors de son passage dans l’atmosphère.
Les définitions ci-dessus sont celles de l’Agence spatiale canadienne.
Quelque 700 000 astéroïdes de plus de 1 mètre de diamètre ont été détectés dont 20000 sont en orbite autour de notre planète. On en découvre tous les jours et certains pourraient menacer la Terre.
Par exemple, le vendredi 13 novembre dernier, pure coïncidence, un astéroïde 2020 Vt4 a frôlé la Terre à environ 380 km au-dessus de sa surface dans le Pacifique Sud selon l’observatoire astronomique de Sormano (Italie). Du jamais vu ! Mais sa taille entre 5 et 11 mètres ne causait aucun danger, il se serait désintégré dans l’atmosphère !
Quand on sait que chaque jour environ 40 tonnes cumulées de poussières cosmiques de moins de 2 mm se déposent sur Terre, on a de quoi réfléchir! Mais c’est un autre sujet…
Ne manquez pas d’observer le ciel dès le 21 décembre, vous verrez une «étoile» plus brillante, mais qui sera en fait l’alignement de Jupiter et de Saturne. On aura l’impression d’une «super étoile» phénomène qui ne s’est plus produit depuis mars 1226. Pour la prochaine fois, vous devrez attendre 2080… Est-ce l’explication de l’étoile de Bethléem et de la nativité? On peut y croire.