Certes, le titre peut paraître un peu présomptueux… Mais nous avons voulu savoir, avec le directeur régional du tourisme Pierre Droz, quel était l’état du tourisme estival dans notre région, surtout après une belle et longue période ensoleillée et chaude. Le directeur occupe sa fonction depuis août 2017, soit 15 mois d’activité.
«Nous avons vécu un bel été au niveau des nuitées hôtelières qui sont restées stables malgré un établissement en moins. En effet, l’Expo Hôtel de Montagny-près-Yverdon a fermé en décembre 2017, ce qui représente une diminution de 30% des lits pour la ville d’Yverdon-les-Bains. Ainsi, les autres hôtels d’Yverdon-les-Bains ainsi que ceux des Rasses et d’Orbe ont connu un meilleur taux d’occupation. La satisfaction est de mise aussi dans les campings avec une augmentation des nuitées de 10%, entre Romainmôtier, Vallorbe, Orbe et Les Cluds. Les plages d’Yverdon-les-Bains, Grandson, Yvonand et du VD 8 à Cheseaux-Noréaz ont été très fréquentées. Sans avoir de chiffres précis, nous pouvons noter une courbe ascendante», note-t-il.
Comme partout dans le Jura vaudois, le tourisme vert et doux (randonnées) se porte bien. Les nombreux chalets d’alpage proposent des produits du terroir de qualité, ce qui est un atout attirant, avec la collaboration du Parc naturel du Jura vaudois. «Nous renseignons régulièrement les visiteurs sur les chemins de randonnée balisés qui passent par les restaurants de montagne. Ces derniers sont d’ailleurs très prisés par les Suisses alémaniques. Nous profitons aussi de mettre en valeur les spécialités de la région, comme les truffes, les vins, les fromages ainsi que notre art de vivre!», se plaît à souligner Pierre Droz.
Et la suite ?
Et quand on lui demande ce qui pourrait être amélioré, développé pour 2019, le directeur a déjà des projets: «Le défi pour 2019 est de mettre en place un financement équilibré avec les taxes de séjour et le partenariat public-privé en tenant compte des subventions fédérales ou cantonales. L’ADNV chapeaute 7 offices du tourisme et 20 sites touristiques (sites naturels, patrimoine, musées, ou activités culturelles). L’important est de concevoir un développement régional dynamisé, de mieux communiquer et de savoir être réactif aux demandes. Des projets sont en cours dans différents musées afin de rendre les visites plus interactives. De nouveaux parcours VTT sont également en train de voir le jour. De plus, il est essentiel de développer une meilleure offre pour les familles avec des activités pour les enfants. Finalement, il y aurait lieu d’inciter les visiteurs à rester plus longtemps dans la région en proposant des cartes d’hôtes offrant des avantages. Donc, il faut «bouger» et c’est cela notre plus grand défi!»
