Baulmes est sans médecin officiel sur son territoire depuis le 23 décembre. C’est à cette date que Claude et Claire Morier Genoud ont décidé de partir en retraite après presque 30 ans de présence au service de la population de Baulmes et environs. Claude Morier-Genoud a repris le cabinet et la clientèle du Dr Georges Bridel durant l’année 1991. Il a juste fallu acheter un nouvel appareil pour faire les radiographies. A la rue du Major Davel, il a reçu ses patients qui lui ont permis de faire de riches rencontres et de lier de belles amitiés. Avec son épouse Claire, diplômée de la Source, il affirme avoir accompli un magnifique travail d’équipe durant toutes ces années.
Claude Morier-Genoud est né au Mozambique, ses parents étaient missionnaires dans ce pays alors en guerre. Il a fait son retour en Suisse à la fin des années 60 pour suivre les cours du collège de Bienne et du gymnase de Lausanne avant de se lancer dans les études de médecine à l’Université de Lausanne. Il obtient son doctorat et se forme pratiquement à Saint-Loup, Vevey et au CHUV. En 1985, la famille (deux enfants sont nés) décide de partir exercer la médecine au Mozambique durant près de six ans. Mais lorsque l’ainé des enfants atteint 10 ans, c’est le retour en Suisse et l’installation à Baulmes.
Claire Morier Genoud est lausannoise, elle a suivi au chef-lieu sa scolarité et ses études d’infirmière. Au Mozambique, elle a travaillé pour le CICR et dans un orphelinat. «Lorsque mon mari m’a proposé de collaborer avec lui à Baulmes, je lui ai immédiatement précisé: comme infirmière d’accord, mais il n’est pas question que je m’occupe de l’administratif!»
Le couple a apprécié cette importante tranche de vie baulmérane, preuves en sont les nombreuses photos prises lors de balades dans les environs affichées dans les couloirs et la salle d’attente. «Nous nous sommes bien intégrés et avons vécu quelques riches expériences humaines. Lorsque Claire a eu un gros ennui de santé il y a peu, les témoignages d’amitié, de réconfort et de soutien ont été très nombreux et nous ont beaucoup touchés. Il est temps maintenant de tourner la page en gardant de très beaux souvenirs. Nous allons nous installer à Echandens et vivre avec moins de stress. Nous saurons profiter des belles rencontres (avec la famille et les amis), des loisirs (lecture, balades, musique, etc.) et voyager dans des pays que nous ne connaissons pas et que nous avons hâte de découvrir lorsque la pandémie ne sera plus qu’un mauvais souvenir.»
