La hotline médicale mise en place dans le canton de Vaud tourne à plein régime. Elle reçoit environ 2000 appels par jour en lien avec le coronavirus, de la part de citoyens gagnés par l’inquiétude.
« Nous devons de plus en plus assurer un soutien psychologique », reconnaît Christian von Plessen, le médecin responsable de cette hotline. « Ce n’est pas la psychose, mais nous devons désormais aider des personnes désorientées, voire déprimées », explique-t-il, précisant toutefois que la majorité des appelants restent sereins.
Pour assurer ce soutien, mais aussi répondre aux nombreuses questions médicales sur le coronavirus, le canton de Vaud a réquisitionné vingt infirmières et infirmiers, encadrés par un médecin et un coordinateur. Ces « répondeurs » sont installés au Centre de la protection de la population à Gollion où, tous les jours, ils enchaînent les appels de 8h à 20h.
Casques sur les oreilles, ils naviguent sur différents sites internet, notamment celui de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et du canton de Vaud, pour trouver la meilleure réponse à donner à leurs interlocuteurs. Leur premier allié reste néanmoins le CoronaCheck, cet algorithme développé par Unisanté qui permet d’évaluer un cas.
Balade dans la nature
« Nous ne prenons pas de décisions médicales. Nous ne posons pas de diagnostic. Notre travail consiste à donner des informations et à orienter les personnes dans le système de santé », explique M. von Plessen.
Les demandes viennent majoritairement de la population, même si des professionnels de la santé font aussi appel à cette hotline. Quant aux questions posées, elles sont très variées. Une infirmière raconte par exemple qu’elle a eu jeudi matin un père qui n’arrivait plus à gérer ses trois enfants. D’où son conseil: faire une balade dans la nature.
Pic à 5000 appels
Le canton de Vaud, qui dispose d’une autre hotline pour les questions générales sur le coronavirus, a ouvert sa ligne médicale le 27 février. Basée au début à Lausanne, elle employait initialement six personnes et recevait une centaine d’appels par jour. Ceux-ci ont rapidement explosé avec un pic à 5000 appels le 12 mars. Depuis, cela s’est stabilisé à 2000 par jour.
Pour recruter 20 collaborateurs à Gollion, la hotline vaudoise a notamment pu compter sur l’arrivée de plusieurs infirmières scolaires. « La fermeture des écoles a été une bonne nouvelle pour nous », reconnaît M. von Plessen.
Source Keystone