L’attrait de Romainmôtier n’est pas touché par la crise sanitaire; il y avait foule dans les rues ces week-ends derniers. Le bourg étant de plus en plus investi par les promeneurs, les deux manifestations citées en titre y ont ajouté les amateurs de littérature. Si l’on y additionne les deux expositions de peinture et sculpture, on pouvait mesurer l’essor artistique des lieux par l’abondance des badauds et des curieux. Les habitué(e)s ont aussi pu découvrir que chacun des deux rendez-vous annuels avait mis la barre un ou deux crans plus haut.
On avait donc le choix de monter à la grande salle de Champbaillard où se tenait la foire aux livres. Dès l’entrée, les fidèles de la foire pouvaient découvrir des tables surmontées de nouveaux présentoirs permettant la mise en valeur de bouquins de tout format. Une démonstration d’impression animait l’ambiance feutrée donnée par des visiteurs à la recherche de la perle rare ou de la bonne occase ; c’est Pierre-Yves Schenker qui proposait une épreuve à l’aide d’une presse imposante qu’il a réalisée sur un modèle du 16e siècle. La buvette était ouverte pour redonner un peu de courage aux plus acharné(e)s.
Une fois dans le bourg, des panneaux indicateurs proposant le programme des 24 heures de lecture attiraient le regard. Le site web du festival offrait une version plus détaillée où chaque heure proposait oeuvres, lecteurs ou lectrices et endroits, de samedi à dimanche . La palette était riche tant les formules de présentation offraient de surprises: accompagnement musical, nombres d’intervenants, thèmes, genre, décor, mise en scène. Tous des éléments qui révèlent la volonté d’un comité et d’intervenants motivés à proposer des éditions chaque année plus attrayantes.
La chose est sûre, le bourg sera encore là l’an prochain pour accueillir ces journées riches en découvertes. A ce titre, on peut mettre en évidence l’investissement de Jan Reymond pour la foire et de Laurent Kloetzer pour les 24 heures de lecture.