Cette crise va laisser des traces dans tous les domaines de l’aviation. Selon les prévisions 1,2 milliard de passagers seront absents du ciel d’ici à septembre, estimait mercredi dernier l’Organisation de l’aviation civile internationale. Un jour plus tard, l’Association internationale du transport aérien (Iata), représentant les compagnies aériennes, estimait à 55% la baisse de la demande des passagers européens en 2020 par rapport à 2019… La majorité des experts estiment à trois ans le temps nécessaire pour retrouver le niveau de trafic de 2019 et quasiment dix ans pour effacer ces turbulences.

Restaurer la confiance

Les inconnues sont nombreuses, nous devons nous attendre à une explosion du taux de chômage au niveau mondial, et donc à des pertes de pouvoir d’achat et inévitablement l’achat de billets d’avion va en pâtir.

Le monde des affaires a subitement changé, preuve en est l’essor des méthodes de réunion à distance, qui ont été testées à grande échelle pendant le confinement. Cela devrait réduire de façon drastique, le nombre de voyages professionnels, d’autant que les entreprises ne voudront prendre aucun risque vis-à-vis de leurs salariés en leur faisant prendre l’avion.

En ce qui concerne cette sécurité sanitaire, quand les passagers se sentiront-ils suffisamment en sécurité pour revoler ? Les compagnies aériennes planchent déjà sur le sujet. Plusieurs hypothèses sont sur la table, de la désinfection des appareils à chaque rotation au port du masque et des gants obligatoires, en passant par l’instauration d’un passeport sanitaire qui permettrait aux seules personnes immunisées de pouvoir embarquer. Les compagnies aériennes devront être d’une grande honnêteté sur ce point, en n’envoyant pas leurs passagers au casse-pipe.

Dans les prochaines semaines, nous allons découvrir la lame de fond qui va inévitablement arriver. Ici en Suisse et dans le monde, nous allons devoir revoir notre façon de voyager, il en va peut-être de notre survie !