NATURE – Le Nozon a donné son nom à une nouvelle association: le Nozon en Transition (NET). Elle est basée à Romainmôtier, mais accueille des personnes du vallon tout entier. Découvrons-la avant d’en faire de même avec d’autres mouvements qui ajoutent encore un peu plus de cette couleur verte à la petite vallée.
Le NET, ce réseau d’initiatives citoyennes, a vu le jour en 2020 et s’inscrit dans le mouvement social des «Villes en Transition». Il invite à développer des initiatives et des projets en rapport avec la transition écologique, avec des valeurs comme l’entraide et la solidarité.
Bon départ pour les jardins
Son comité se répartit cinq postes: coordination interne et externe, communication, comptes et finances ainsi qu’un «gardien des émotions» gérant les conflits. Pour le moment, quatre grands projets sont ouverts: gestion de l’eau, jardins collectifs, échange de biens et de services, école alternative ainsi que plusieurs petits qui fleurissent avec le printemps: comme EcoEglise, lutte contre la 5G et herboristerie. Les jardins collectifs et les échanges de biens et de services sont les mieux partis pour le moment. Pour ces jardins, les membres se forment déjà en permaculture et ont trouvé les terrains nécessaires et même une zone de plantation arboricole.
Le NET, un mouvement citoyen
Au niveau politique, une liste de trois personnes soutenue par le NET avait été proposée lors des dernières élections de Romainmôtier. Aucune des trois n’ayant été élue au premier tour, une seule se représenta au deuxième, mais n’obtint pas les suffrages nécessaires. Au vu de la proportion des personnes intéressées par le mouvement dans le village, ceci provoqua une petite surprise.
Difficile de parler du mouvement citoyen sans parler de François Turk à l’origine de la démarche, ingénieur en environnement habitant le bourg. Il fait aussi partie des quatre personnes responsables locaux du mouvement EcoEglise. Il s’est entouré de personnes motivées à opérer cette transition en laissant libre cours à l’initiative individuelle, la solidarité et à l’envie actuelle palpable de beaucoup de personnes du lieu pour proposer un autre modèle de société. Le NET vous invite d’ailleurs à participer à ce projet ouvert sur l’avenir.
Une brochure de producteurs locaux
L’Eglise se bouge aussi. Dans le cadre de la paroisse de Vaulion-Romainmôtier, un groupe s’est formé à la suite de l’invitation du mouvement EcoEglise initié par l’EERV en 2020. Auparavant, un groupe du conseil de l’époque s’était constitué avec Nicolas Charrière, Isabelle Otz et Ursula Sommer pour réfléchir à l’impact de la paroisse sur l’écologie. Le fruit de leur travail s’est concrétisé entre autres en fin 2020 par une brochure répertoriant les producteurs du Vallon du Nozon et environs, distribuée aux membres de la paroisse et aux habitants du Vallon. C’est donc tout naturellement que cette dernière a répondu à l’appel lancé à l’échelle du canton. Actuellement, le groupe est formé de François Turk, d’Isabelle Otz, Laure Kloetzer et Cédric Chezeaux. Il attend la fin des restrictions pour rassembler les intéressés, en particulier des jeunes, et faire émerger des projets au niveau local. Sept autres paroisses ont répondu également à cet appel dans le canton.
Nozon’Nature
Début 2018, un autre collectif citoyen répondant au doux nom de «Zoizo» se constitua pour mettre sur pied des initiatives spontanées autour des oiseaux de chez nous. C’est ainsi que trois groupes ont été formés autour de construction de nichoirs, création de haies en milieu rural et mise sur pied d’une unité de bénévoles. Des actions isolées auraient pu avoir lieu si le Covid ne s’en était pas mêlé. Les concrètes qui ont abouti furent deux demi-journées autour des oiseaux nicheurs et des plantes invasives, puis la pose de nichoirs à Croy. La décision a ensuite été prise de modifier le nom de départ en «Nozon’Nature» pour ouvrir les actions à d’autres domaines que les oiseaux. A part cela, difficile de présenter les initiatives individuelles du vallon sans en oublier. Les promenades en compagnie d’animaux, l’accueil sous la yourte, la culture bio, des journées d’immersion dans la nature et d’autres activités écologiques marquent aussi de leur empreinte bénéfique le retour à de meilleurs rapports avec le milieu naturel.