PATIENCE – En 2019 et en 2020, vous aviez aimé les deux longs épisodes de bouchons et de ralentissements pour accéder à la jonction autoroutière de Chavornay par la RC 293, autrement dit la route de Corcelles, et plus précisément le tronçon entre le giratoire et l’accès à l’autoroute. Alors, réjouissez-vous, vous apprécierez le nouvel épisode de travaux de douze mois qui débute dès ce prochain lundi.

Après avoir procédé, en deux ans, à l’installation de parois antibruit répondant aux normes fédérales en la matière, la commune de Chavornay entreprend la rénovation totale, en surface et en sous-terrain, de la route de Corcelles. Quelques-uns des objectifs de l’opération: favoriser et sécuriser les déplacements des piétons et des cyclistes, limiter les émissions sonores, modérer le trafic, tenter de maîtriser le volume du transit, remplacer les canalisations en mauvais état, rénover l’éclairage public, ou encore arboriser et reverdir l’espace de la chaussée.

Une situation qui inquiète les riverains

Avec le passage de près de 14000 véhicules/jour, tant pour les riverains que pour une bonne partie des habitants, la situation est devenue intenable. Le thème de la traversée sur l’axe Orbe – autoroute – Corcelles a d’ailleurs été l’un des grands sujets abordés par les candidats aux dernières élections communales. Il a aussi été celui de la Municipalité de cette dernière législature qui a empoigné le problème dès le début de son mandat en 2017. Les solutions pour réduire le flot des véhicules ne dépendent pas que des autorités locales. Le problème est autant local que régional, cantonal, voire fédéral. L’espoir évoqué par tous est celui de voir se calmer le flux des véhicules, mais il est bien mince. Pour assurer la réalisation de l’étape des travaux qui débute ce prochain lundi, c’est un budget de 4 millions et demi de francs qui sera investi.

Un chantier complexe

Il sera découpé en quatre tronçons et débutera au niveau du giratoire. Des feux alternés géreront l’accès à la demi-chaussée restant en fonction. Les passages piétonniers seront bien évidemment sécurisés. L’une des grandes difficultés à surmonter est le maintien d’un passage obligatoire pour les convois dits spéciaux qui, pour des raisons de poids ou de dimensions, ne peuvent emprunter l’autoroute. Paolo Troilo, le municipal actuellement en charge du projet, espère que les automobilistes respecteront les signalisations mises en place et, tout comme lors des épisodes précédents, il est persuadé qu’ils feront rapidement usage de trajets alternatifs et que ceux qui le peuvent privilégieront l’accès à l’autoroute par la jonction de Boscéaz.