Région : Nos si précieux Nains Jaunes

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Région : Nos si précieux Nains Jaunes

Le fonctionnement de toute cité dépend de ses édiles, certes; mais qu’en serait-il sans ces «petites mains» dont la volonté d’investissement, de discrétion autant que d’efficacité méritent qu’on leur consacre un petit temps d’arrêt, quelques lignes et une montagne de remerciements ?

Ces fameux Nains Jaunes, ce sont nos patrouilleuses et patrouilleurs scolaires,  éléments ô combien importants de la sécurité de nos têtes blondes sur le chemin de leur école, en traversée des passages à piétons essentiellement.

A Orbe, l’un d’entre eux a fait valoir ses droits à une retraite bien méritée.   Après presque sept ans de bons et loyaux services au passage de la Maison Lebel, Pierre-Alain Perrenoud n’aidera plus jeunes et moins jeunes à traverser, en faisant des signes bien amicaux aux automobilistes joyeusement et agréablement surpris de croiser un regard si sympathique et un sourire si spontané au bord de la route.

Son épouse Yolanda, par contre, va continuer à assurer la sécurité sur la route de Valeyres, en disant toujours un petit mot aux gamins, en les appelant maternellement par leur prénom et en accompagnant les mamans, aussi, sur le trajet de retour, leur adressant également un petit mot tout empreint de gentillesse.

Etre patrouilleur scolaire, ce n’est pas seulement gérer des traversées de routes en agitant une palette d’interdiction de circuler; c’est aussi faire preuve de patience et de pédagogie (même avec les parents…), c’est faire preuve d’une empathie innée, c’est vraiment laisser tous ses soucis à la maison pour se consacrer uniquement à ce qui doit être fait et bien fait, ainsi que l’exigent la sécurité et moult lois.

Être patrouilleur scolaire, c’est intervenir quatre fois par jour les lundis, mardis, jeudis et vendredis et deux fois les mercredis. C’est donc faire preuve en permanence d’une disponibilité telle que peu de professions l’exigent, hachant peut-être parfois rudement les journées.

Être patrouilleur scolaire, c’est bosser à l’extérieur par n’importe quel temps, ce qui requiert une étanchéité digne d’une montre Tissot et implique également de posséder un système thermique interne apte à supporter toutes conditions de gel, de canicule ou autres surprises météorologiques dont notre région détient jalousement le secret.

Être patrouilleur scolaire, c’est aussi parfois aider des usagers de la route lâchés par leur GPS ou des personnes âgées ayant perdu leur chemin; il ou elle est donc digne, en plus, d’émarger au titre d’électron libre de l’office du tourisme, voire du CMS !

Être patrouilleur scolaire, c’est aussi être empreint d’une zénitude à toute épreuve, car c’est un métier confronté en permanence à l’idiotie, à l’irrespect et à l’imbécillité profonde dont sont par trop souvent imprégnés quelques usagers de la route intimement persuadés d’être seuls au monde.

Être patrouilleur scolaire, c’est enfin être un représentant de l’autorité, certes, mais d’une autorité frappée du sceau de l’indulgence, de la compréhension, du dialogue et d’un humanisme profond. Une manière bien indirecte sans doute de réconcilier tant que faire se peut le citoyen avec l’Etat, mais une manière qui, grâce à ces généreuses personnes, a l’heur d’exister, ne serait-ce même qu’un tout petit peu !

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