A la suite des deux démissions annoncées pour le 31 mars – celle de Julien Cuérel, syndic et responsable des finances, et celle d’Anne-Laure Duperrex, en charge des écoles et affaires sociales – les candidats à un siège municipal baulméran avaient jusqu’au 22 janvier à midi pour être postulants le 3 mars prochain. Etant donné l’insuffisance de conseillers communaux (ils sont 37 actuellement, alors que le législatif peut compter jusqu’à 45 membres), une liste de candidats au Conseil était également à disposition des citoyens pour cette même élection du 3 mars.
Deux noms de son choix
A midi, ce lundi, le secrétariat communal de Baulmes affichait une liste nulle et vierge pour la municipalité et une liste exsangue de trois citoyens pour le Conseil communal. Ce non-intérêt inquiète et questionne.
Pourquoi trois démissions à la municipalité depuis juillet 2021 ? A cette époque, il faut s’en souvenir, onze candidats s’étaient affrontés lors du premier tour et un seul avait obtenu la majorité absolue; lors du deuxième tour, neuf candidats étaient encore sur les listes pour les quatre sièges restants.
Au début du prochain mois de mars, les électeurs baulmérans auront quand même le droit de s’exprimer… sur une liste électorale vierge, munie de deux lignes vides à compléter avec le nom du citoyen de leur choix.
Pour le bien de la commune
Pour le Conseil, la donne n’est pas tout à fait la même dans la mesure où les 45 places n’avaient pas toutes trouvé preneurs lors du premier tour, faute de candidats; tout était rentré dans l’ordre lors du deuxième tour, qui permettait à quatre citoyens et trois viennent-ensuite de passer la rampe. S’il ne reste plus que 37 membres, après l’assermentation de ces trois-là, cela signifie donc que onze citoyens ont déjà quitté les rangs de la politique législative baulmérane. Cela fait beaucoup. Les uns parlent de mauvaise ambiance, d’irrespect; d’autres se plaignent de ne pas être considérés à leur juste valeur. De fait, la fierté de représenter les intérêts des citoyens pour le bien de la commune a clairement du plomb dans l’aile. Mais cela est déjà arrivé dans d’autres communes, qui ont ensuite trouvé les solutions adéquates. Les futurs acteurs devront donc veiller à ce que l’érosion s’arrête et que le dialogue et les accommodements président désormais à un futur ensoleillé pour la commune.