Les valeurs sociales? Virginie Pilault a baigné dedans toute son enfance. Originaire d’Orbe, mais née dans le nord de la France, elle grandit dans une région ouvrière qui regroupait des usines de sidérurgie, les mines de charbon et l’industrie textile. Dans les années septante, la région subit une crise économique énorme. Sa sensibilité aux questions sociales prend certainement naissance à ce moment-là.

Allier éthique et profession

Il y a 25 ans, elle est engagée à la RTS en tant que journaliste et s’installe dans la cité urbigène. Tout en gardant une déontologie et son objectivité dans sa profession, elle met en lumière les problèmes sociétaux au travers de ses enquêtes. Son besoin de s’engager publiquement la pousse à quitter le journalisme. Depuis quatre ans, elle nourrit son combat pour la justice sociale, la dignité des gens, en prenant la parole ouvertement dans divers organismes: au Conseil communal d’Orbe au sein du parti socialiste, ainsi qu’en tant que porte-parole au syndicat UNIA. De plus, dans son activité indépendante, elle met ses compétences au service des femmes politiques. Elle développe et leur donne des outils de communication face aux médias.

Le 14 juin est un départ !

Les actions menées (petites et grandes) dans toute la Suisse vont permettre aux femmes de prendre de la force. La dynamique ainsi créée va générer un impact afin qu’au niveau politique, économique et dans l’éducation l’égalité soit respectée, appliquée et effective. Ce vendredi ne sera pas de tout repos pour Virginie Pilault. Elle se rendra en matinée au Locle où l’action sera filmée dans une entreprise. Puis direction la Vallée de Joux, berceau de la grève de 1991, où la présidente suisse d’UNIA, Vania Alleva, sera présente auprès de trois cents employées horlogères. Et en fin de journée, elle posera sa casquette de porte-parole du syndicat pour rejoindre «ses sœurs» sur la place du Marché à Orbe.