Les personnes à intelligence atypique

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Les personnes à intelligence atypique

Les personnes à intelligence atypique

« Le vrai signe de l’intelligence n’est pas la connaissance, mais l’imagination » Albert Einstein

«Je me suis toujours sentie très différente de mes camarades qui me disaient que j’étais une extra-terrestre, parce que je pouvais répondre à toutes les questions que la maîtresse posait en classe, surtout dans les branches qui m’intéressaient. Le reste des cours, j’étais dans mon monde, je m’ennuyais souvent. Plus tard, je cherchais même la compagnie de filles plus âgées qui n’étaient pas du tout studieuses et qui n’avaient pas forcément une bonne réputation, afin d’être comme les autres et ne pas montrer ma différence».

Ce témoignage a été recueilli auprès d’Astrid*, 47 ans. Elle a appris depuis peu qu’elle était une personne à haut potentiel. «Quel soulagement dans ma vie!. Une délivrance, confiera-t-elle, car je pouvais enfin mettre un nom et avoir des réponses à des fonctionnements et des réactions que je ne comprenais pas et qui m’angoissaient».

Certes, le phénomène «haut potentiel» est à la mode. Beaucoup de parents voient dans leurs enfants des petits génies et courent consulter le psychologue pour en avoir le cœur net. N’exagérons pas! Tout le monde ne possède pas cette caractéristique, bien qu’elle soit en augmentation. On considère que le 3 à 4% de la population est concerné, et ce chiffre ne va cesser d’augmenter. En effet, il semblerait que cela soit héréditaire. Dans les familles, il n’est pas rare de constater que le père ou la mère ou encore les deux soient des personnes à haut potentiel. Et que l’on puisse remonter dans l’arbre généalogique pour voir que les aïeux étaient ingénieurs, inventeurs, créateurs, mais à l’époque on ne parlait pas de ce phénomène.

«Être haut potentiel, ce n’est pas être Mozart!» dira John, 24 ans. En effet, même si ce compositeur mérite, à postériori, de l’être, on peut alors parler de «génie». Mais toutes les personnes à intelligence atypique ne sont pas des génies. Elles ont en fait un mode de fonctionnement qui diffère de la majorité des gens. Hormis un quotient intellectuel élevé (supérieur à 130, norme actuelle considérée par les spécialistes), on remarque que la manière de réfléchir est différente, que les pensées foisonnent dans tous les sens sans s’arrêter, avec souvent une
hyperactivité associée. Leur cerveau va plus vite que leurs paroles ou leurs muscles utilisés pour écrire. On voit même chez certains enfants, plutôt les garçons, que l’écriture provoque des souffrances énormes. D’où certains troubles associés, qui vont de la dyslexie à la dysorthographie, en passant par de la dyscalculie ou encore de la dyspraxie. La recherche de la perfection est une quête permanente, de même que le souci de la précision extrême. L’importance du chiffre est absolue, bien que le temps leur paraisse extensible, déformable.

Chez les personnes à intelligence atypique, on retrouve également les autistes avec un syndrome d’Asperger, soit des personnes avec des difficultés plus ou moins grandes de communication, car elles perçoivent mal les émotions des autres et peuvent avoir ainsi des comportements étonnants et surprenants vis-à-vis des neurotypiques, c’est-à-dire de tout un chacun.

Les prochains articles vont présenter quelques aspects spécifiques de la vie de personnes à intelligence atypique, ainsi que des témoignages de parents présentant les difficultés rencontrées.

*prénom d’emprunt

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