Derrière les murs de la boucherie Perusset oeuvrent pas moins d’une trentaine d’employés. Parmi eux, on compte des bouchers, des vendeurs, des livreurs… et deux apprentis nouvellement certifiés, sortis premier et troisième du canton.
Ce sont deux frères, Frédéric et Grégory Perusset, qui dirigent à Orbe la boucherie du même nom et son équipe d’une trentaine d’employés.
Il est difficile aujourd’hui de recruter du personnel qualifié, explique Grégory, c’est pourquoi l’établissement accueille traditionnellement des jeunes en apprentissage. La qualité fondamentale pour un apprenti, c’est l’envie d’apprendre, affirme encore Grégory, qui gère principalement la partie traiteur.
Frédéric, qui s’occupe pour sa part du côté boucherie, s’investit beaucoup dans la formation. Membre du comité de l’association des maîtres bouchers et expert pour les examens, il fait passer des examens à blanc à ses apprentis qui doivent maîtriser la découpe, les recettes, le nom des morceaux et l’hygiène alimentaire.
Les Perusset reçoivent également de nombreux stagiaires et proposent des activités aux écoliers pendant le passeport-vacances; en août, deux nouveaux jeunes, un garçon et une fille, débuteront leur apprentissage à la boucherie qui vient de fêter ses trente-cinq ans de commerce, tandis que deux autres y entameront leur deuxième, respectivement troisième année d’apprentissage.
Métier coup de coeur
Laura Belfiore, de Pomy, a commencé son parcours par une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) de vendeuse à la Migros. L’AFP est une forme d’apprentissage qui se concentre sur la pratique, en montrant les différentes fonctions que pourra exercer le futur employé. Lorsque Laura y découvre le secteur de la boucherie, c’est un véritable coup de cœur. Elle se lance donc ensuite dans un nouvel apprentissage de bouchère-charcutière en commercialisation à la boucherie Perusset. A vingt-deux ans, elle vient de terminer sa formation avec succès, en se classant à une jolie troisième place au canton.
Les filles sont en minorité dans la profession, mais les garçons ont toujours apprécié sa collaboration, confie-t-elle. Ce qu’elle préfère dans ce métier? Le contact avec la clientèle – et on le comprend dans son aisance à échanger. Laura qui, en dehors du travail, aime jouer au foot et faire des randonnées en montagne, n’a encore pas décidé dans quelle boucherie elle travaillera à la rentrée, mais a déjà reçu plusieurs propositions.
Apprendre encore
Damien Leuba, lui, a la carrure et le franc-parler qu’on aime chez un boucher. Il a fini premier dans sa formation complémentaire en vente; l’année précédente, il avait déjà obtenu son CFC dans le domaine de la transformation. Côté loisirs, Damien évolue en première ligue de skater-hockey avec le IHC La Broye, actuellement troisième au classement. Damien, qui aime préparer les masses, c’est-à-dire les mélanges de viande et d’épices utilisés pour la fabrication des saucisses, apprécie particulièrement l’ambiance familiale et conviviale qui règne chez Perusset. Pour la suite de sa carrière, le jeune Yverdonnois d’à peine dix-neuf ans a décidé de goûter à l’industrie en allant travailler chez Bigler AG à Büren an der Aare, petite ville médiévale près de Berne. Animé par sa soif d’apprendre, il s’est fixé comme objectif de perfectionner son allemand, une compétence appréciée pour travailler avec les divers fournisseurs.