Vie sociale : Une belle leçon de démocratie

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Vie sociale : Une belle leçon de démocratie

Lundi soir à Orbe, la séance d’information intitulée «Piétonnisation provisoire de la Grand-Rue», proposée aux habitants du centre-ville, a connu un tel succès qu’il a même fallu ajouter des chaises dans la grande salle du Casino.

Faut-il «piétonniser» le centre-ville d’Orbe? Le sujet galvanise de longue date, divise depuis toujours, exacerbe les passions, fait couler salive et encre, ne fédère guère mais génère en tous cas bien des convictions définitives, péremptoires, absolues voire despotiques!

A tout seigneur tout honneur (il faudra bien un jour féminiser cet adage…), Mary-Claude Chevalier, notre syndique, a présenté un large mais nécessaire historique du système de circulation en notre axe principal tel que nous le connaissons aujourd’hui, ainsi que les perspectives d’avenir vues par notre exécutif, thème récurrent s’il en est, qualificatif valable pour le législatif également.

La nécessité de cette séance était due au fait qu’un postulat, déposé en 2020 déjà, proposait une piétonnisation de la Grand-Rue, idée récemment remise au goût du jour par une interpellation proposant la fermeture de ladite rue les jeudis de marché. Nicolas Monnier, du groupe des Verts, est venu en présenter les lignes directrices, chose faite avec courtoisie et beaucoup d’élégance dans le verbe.

Des «contre» et des «pour»

En toute bonne logique, une large part du public céans était représentée par des commerçants, artisans, médecins et autres indépendants jouxtant cette artère ainsi que des rues adjacentes. C’est par la voix de leur représentant Luis Teba, président d’Articom, que l’opposition à tout changement de statut de cette rue a été exprimée lors de la lecture d’une lettre appuyée par une majorité des intéressés ci-dessus mentionnés.

L’expression et surtout les sentiments d’une professionnelle de ce genre de situation a incombé à une architecte-urbaniste répondant à un nom évocateur du Valais: Nathalie Luyet. Par un propos choisi, sobre et porteur, elle a exprimé le sentiment positif qu’elle a ressenti en découvrant notre bonne ville, militant en faveur de la vision qu’elle aurait pour cette fameuse Grand-Rue en une zone dite de «rencontre». Cette solution aurait l’avantage de ne pas totalement exclure les voitures de l’artère, mais d’en rendre le transit moins aisé, la sécurisant d’autant.

Le débat parfois vif, consécutif à une parole largement et surtout  démocratiquement utilisée par le nombreux public présent, a été géré avec maîtrise, fermeté, politesse et gentillesse par un journaliste retraité, Laurent Bonnard, qui a su, avec doigté, éviter que tout débordement ne déflore des propos qui auraient pu devenir explosifs, tant le sujet relève du passionnel…

Expérience reportée

Les mots de conclusion sont comme il se doit revenus à Mary-Claude Chevalier, qui a annoncé qu’après une large consultation avec les chefs de service et discussions au sein de la Municipalité, décision avait été prise de reporter cet essai à 2024.

Ce délai permettra une réflexion plus approfondie via la mise sur pied de quatre ateliers participatifs devant réunir, dans un même débat, des commerçants, des citoyennes et citoyens, des services communaux et des antennes politiques en relation étroite avec Articom.

Il est à espérer que des discussions à venir jaillira la «lumière» qui ramènera dans ce petit coin de pays une sérénité et une prospérité auxquelles il a largement droit !

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