PROJET – A l’initiative de Julien Cuérel, syndic de Baulmes et député membre du Bureau du Grand Conseil, la presse régionale était conviée à la présentation du prototype de la future horloge mécanique qui trouvera place en 2023 dans la salle du Parlement.
Genèse du projet
Beau défi confié à l’ETVJ, qui doit transférer son savoir-faire en micro-mécanique à de l’horlogerie murale d’envergure pour cette pièce unique d’une taille (180 cm) et largeur (50 cm) humaines.
Si les quelque 270 élèves/étudiants de l’Ecole ne seront pas tous associés à ce projet, beaucoup seront partie prenante au fil des cinq années depuis la gestation commencée en 2018. Le porteur du projet, M. Pousset, a bénéficié d’une décharge pour se documenter et définir les bases du travail à réaliser. Il s’est notamment rendu en Allemagne, à Munich pour étudier les horloges de la firme Erwin Sattler.
Début de réalisation
Le bureau technique de l’Ecole a réalisé les plans des 200 pièces à usiner, axes, poulies, barillet et autres rouages avec des tolérances de quelques microns.
L’atelier mécanique a produit ces différents éléments qui ont donné le prototype testé actuellement dans le laboratoire de l’Ecole. Des appareils de mesure contrôlent l’amplitude du mouvement du balancier, son réglage dépendant de plusieurs paramètres. Quelques opérations pointues ont été sous-traitées auprès des entreprises de la Vallée, par exemple l’usinage des palettes (ou levées) en rubis.
A ce stade de développement, seules les entrailles de la machine sont fonctionnelles. Viendra, pour l’habiller, un cabinet en verre dont le design sera harmonisé avec l’architecture très aboutie de la salle du Grand Conseil.
Financement
Un mot sur le budget: environ Fr. 150 000.– financés en partie par l’Union des retraités de l’Etat de Vaud et par l’ADAEV, Association pour le développement des activités économiques de la Vallée de Joux.
Comme le dit le communiqué des services du Parlement, «ce projet fédérateur et transgénérationnel permet aux apprentis-es et étudiants-es de perpétuer un savoir-faire régional au rayonnement international».
Le mot de la fin appartiendra aux députées et députés qui devront s’approprier l’horloge dans un lieu où le temps a parfois une épaisseur particulière. Saura-t-elle modérer les ardeurs oratoires des plus loquaces?