Depuis trente ans, l’Orbe bénéficie de l’attention d’une équipe d’anges gardiens particulièrement motivés. En fait, pour être exact, ce sont trente-deux bougies que l’association L’Orbe Vivante a soufflées cette année. Mais la trentième ayant été allumée en plein covid, son comité avait quelque peu retardé le moment de convier une conférence de presse pour revenir sur les faits importants de ces trois décennies et évoquer l’avenir – celui de la rivière comme celui de l’association. Retard comblé ce mardi aux Clées.
Suivi attentif
En 1992, raconte Christian Lambercy, Claude Jaccard et lui-même hésitaient à parler de l’Orbe via un livre ou un documentaire. Le curage du réservoir du Day et ses catastrophiques conséquences – le volume des matériaux relâchés dans la rivière ayant été très largement sous-estimé – en décidera autrement, débouchant sur la naissance, le 7 février 1992, de L’Orbe Vivante. Malgré des moyens limités, l’association a obtenu au fil des décennies de jolis succès, aux côtés notamment de Pro Natura, du WWF ou de sa soeur combière, l’association pour la protection des eaux de la haute vallée de l’Orbe, en particulier l’inscription de débits résiduels. Pourtant, «s’il faut reconnaître que beaucoup d’efforts ont été faits», «l’ensemble des mesures prises n’arrive pas à enrayer le déclin» de la biodiversité et surtout de la biomasse. C’est que d’autres problématiques se sont inscrites au tableau. En particulier le réchauffement climatique, qui réjouit sans doute les baigneurs mais pas la faune, ou les micropolluants, que ne retiennent pas les STEP conventionnelles. C’est dire si l’Orbe a plus que jamais besoin de l’association… et l’association plus que jamais besoin de nouveaux membres. Envie de vous engager pour notre rivière? Vous trouverez toutes les informations nécessaires, et tout ce que vous pourriez avoir envie de connaître sur la vie de l’Orbe, sur le site de l’association, superbement mis au goût du jour par Claude Jaccard.