Sport : Les champions de powerlifting sont toujours plus performants

Chez les Ortega, à Vaulion, on soulève du lourd ! Trois membres de cette sympathique famille, bien connue dans le village évidemment, mais sur le plan national et international également, pratiquent le powerlifting. Ils sont connus et reconnus par leur pratique de ce sport et, surtout, leurs résultats incroyables, leurs titres suisses, européens et mondiaux en nombre, qui s’étoffent année après année.

Les Ortega sont quatre en famille, mais si la fille aînée Cynthia s’est essayée au powerlifting jusqu’au titre de championne de Suisse, elle s’est depuis tournée vers la danse. Les parents, Christel et Michel, et leur fille cadette Enora sont des membres éminents de la WDFPF (World Drug-Free Powerlifting Federation). Cette fédération est la plus exigeante en matière d’antidopage, effectuant des tests inopinés sur ses membres tout au long de l’année.

Enora, ayant baigné dans le milieu depuis toute jeune, s’est lancée dans cette discipline sportive en 2020. Elle a persévéré et rapidement aligné les titres, pour le plus grand plaisir de ses parents qui se chargent de la coacher. À 14 ans, elle est déjà titulaire de quatre titres mondiaux et le dernier en date, le 25 septembre à Brugg, l’a vue soulever 130 kg, le record du monde dans sa catégorie « Teenager 1 », avec un autre record de 105 kg au squat*. Elle ne baisse jamais les bras, c’est le cas de dire. Ses entraînements, au rythme de trois par semaine, sont rigoureux pour arriver à de tels résultats. La prochaine étape, les championnats du monde 2023 qui se dérouleront en Sardaigne. Sa passion pour le sport est telle qu’Enora envisage déjà une formation d’assistante en promotion de l’activité physique et de la santé.

Les parents sont bien entendus ses plus fidèles supporters. Christel, de son côté, a brillé jusqu’à obtenir, en 2012, le record du monde de développé couché*, l’une des trois disciplines obligatoires du powerlifting, avec 106 kg à bout de bras. Après avoir obtenu ce 14è titre, elle s’est retirée de la compétition en juin 2022 mais fonctionne toujours comme coach au sein de la fédération. Ce sport reste sa passion. Michel, le papa d’Enora, avec son expérience et ses 24 titres, reste dans le coup et continue, parallèlement à son emploi, à former de jeunes talents prometteurs dans cette discipline astreignante. Il est titulaire du titre de champion du monde de leur fédération (catégorie des 50-55 ans) avec un squat* de 273 kg. Quand il ne s’entraîne pas dans la salle de sport familiale à Vaulion, il le fait dans la salle dédiée à Vallorbe. Coacher de jeunes adeptes est passionnant et nécessaire. Le risque de blessures est important et un encadrement stricte limite ces risques.

C’est avec grand intérêt que nous suivrons l’évolution et la progression des résultats de ces sportifs d’élite qui pratiquent le powerlifting pour leur plaisir. En effet, pour les ressortissants de notre pays, ce sport ne rapporte que médailles, coupes, certificats, voire un t-shirt à ses pratiquants, qui dépensent beaucoup pour participer aux compétitions. Tous les déplacements et frais de séjour pour participer aux divers championnats à travers le monde sont à leur charge.  Dans d’autres pays, les adeptes couronnés sont récompensés par de fortes sommes et de gros cadeaux. Selon Michel Ortega, un athlète russe pratiquant dans la même fédération a reçu une Mercedes pour son premier titre de champion du monde, une villa pour le deuxième et un million de dollars pour le troisième… Rien que le déplacement dans le Michigan pour participer à un championnat du monde leur a coûté dans les 8’000 CHF. La fédération n’a pris à sa charge que les frais d’inscription (100 CHF par catégorie et par personne). Mais cela ne les décourage pas pour autant. Les Ortega se contentent de leur satisfaction personnelle, de leur bien-être et surtout de leur santé. Par la pratique du powerlifting, la famille de Vauliénis a bien voyagé : États-Unis, Malte, Italie, France, Belgique, Angleterre, Allemagne, Écosse, et la liste s’allongera encore, c’est certain.

Nous souhaitons plein succès à la famille Ortega pour ses futures participations à tous ces championnats qui les attendent. Michel Ortega avait déjà géré deux clubs de fitness, à Vaulion et à Orbe. Il se prépare à ouvrir en 2023, dans le Nord vaudois, un nouveau club de fitness incluant powerlifting, haltérophilie, strongman et crossfit. * Le powerlifting comprend trois catégories auxquelles il faut accéder aux minimas de chaque spécialité pour accéder aux compétitions nationales et internationales : le squat (descente en position accroupie, barre sur les épaules, et retour), le développé couché (allongé sur le dos, barre prise bras tendus vers le haut, descente vers les pectoraux et retour) et le soulevé de terre (barre prise au sol et soulevée jusqu’à la taille).

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