Un subtil mélange d’arts culinaires oedipiens et de symphonies qu’aurait appréciées la muse Euterpe a régné avec bonheur ce dernier samedi soir au Casino d’Orbe, lors de la soirée de la Société des Ondins.
En effet, la formule adoptée de repas-concert a connu un succès populaire tout ce qu’il y a de remarquable et mérité, la grande salle du lieu ayant affiché complet pour le souper déjà.
La polyvalence de la majorité féminine émargeant au sein de cette confrérie a fait florès tant par la qualité du menu proposé, sa sincère amabilité lors du service ainsi que par son universel potentiel artistique au «piano à bretelles»!
En effet, la petite vingtaine de virtuoses en scène a enchanté le nombreux public par des interprétations de musiques de films, du jazz, des airs d’opéras et autres, le tout souligné de manière légère par l’intervention entre les pièces d’une troupe d’improvisation, voire même par une intrusion du directeur Christophe Von Känel déguisé en noble de siècles anciens.
Amitié, humour, communion avec le public, entrain et joie de vivre, tout fut parfait en une soirée digne du nonantième (+1…) printemps vécu par cette Société qui a su rester jeune, dynamique, audacieuse et entreprenante.
Le «piano du pauvre» a, une fois de plus, conquis un auditoire des plus éclectique, pouvant même se convaincre d’avoir comblé les oreilles souvent très exigeantes de mélomanes avertis.
Des moments tels que ceux qui nous ont été offerts ce soir-là ne peuvent, en la période anxiogène que nous traversons toutes et tous, qu’apporter espoir, joie de vivre et franc optimisme. On se réjouit déjà unanimement de vivre le 92e anniversaire!