A l’heure où la résurgence du coronavirus est évidente, il est déjà temps de tirer un premier bilan de l’action publique face aux difficultés de l’économie régionale. Du côté de la commune d’Orbe, des initiatives ont fleuri au printemps, notamment en vue de soutenir le commerce local, durement touché par le semi-confinement. Si, selon le syndic Henri Germond, la première difficulté a été de réorganiser les services communaux en regard des mesures sanitaires, la Municipalité a rapidement engagé des réflexions sur cette question. La première décision a été d’offrir les loyers des mois d’avril, mai et juin aux commerçants louant des locaux de la commune, ce qui visait à «inciter les bailleurs privés et les locataires commerciaux» à négocier des réductions de loyer. Début mai, la commune d’Orbe a également participé à hauteur de 20 000 francs à un programme de la Fondation Bienfaisance, qui a versé plus de 100 000 francs à une nonantaine de commerçants..
Acceptée par le Conseil communal le 10 septembre, la mesure la plus significative est un système de souscription de bons, dans lequel la commune participera jusqu’à hauteur de 200’000 francs. Dès le 16 novembre, la population urbigène pourra acheter (sur www.aide-aux-entreprises.ch ou à la Bourse communale) des bons à faire valoir auprès des entreprises participantes à Orbe. Lors de l’achat d’un bon de 100 francs, un-e urbigène paiera 80 francs, les 20% restants (donc 20 francs dans ce cas) étant financés par la commune. S’il s’agit d’un geste fort du point de vue symbolique, et qu’il arrive à un moment opportun, son impact économique sera difficile à estimer, au-delà de l’apport immédiat en liquidités pour ces entreprises. En effet, sur les potentiels 1 000 000 de francs de chiffre d’affaires que ce système peut engendrer, une partie restera imputable à des ventes qui se seraient produites sans souscription de bons. Par ailleurs, ce type de système est adapté pour la vente de détail et la restauration, mais pas pour des secteurs d’activité tels que la construction et l’industrie.
Ces observations ne doivent pas occulter les efforts de la commune, dont les compétences sont limitées, et qui doit faire appliquer sur le terrain les mesures sanitaires édictées au niveau cantonal. A cet égard, si la crise sanitaire et économique devait perdurer, la pression sur les cantons ira croissant pour une relance économique, qui peut totaliser plusieurs points de PIB (la production annuelle). Pour donner un ordre de grandeur, les 15 millions de francs dépensés par le Canton de Vaud (qui a pris d’autres mesures) dans le cadre du système de bons WelQome représentent 0.03% du PIB vaudois.
A l’heure où la résurgence du coronavirus est évidente, il est déjà temps de tirer un premier bilan de l’action publique face aux difficultés de l’économie régionale. Du côté de la commune d’Orbe, des initiatives ont fleuri au printemps, notamment en vue de soutenir le commerce local, durement touché par le semi-confinement. Si, selon le syndic Henri Germond, la première difficulté a été de réorganiser les services communaux en regard des mesures sanitaires, la Municipalité a rapidement engagé des réflexions sur cette question. La première décision a été d’offrir les loyers des mois d’avril, mai et juin aux commerçants louant des locaux de la commune, ce qui visait à «inciter les bailleurs privés et les locataires commerciaux» à négocier des réductions de loyer. Début mai, la commune d’Orbe a également participé à hauteur de 20 000 francs à un programme de la Fondation Bienfaisance, qui a versé plus de 100 000 francs à une nonantaine de commerçants..
Acceptée par le Conseil communal le 10 septembre, la mesure la plus significative est un système de souscription de bons, dans lequel la commune participera jusqu’à hauteur de 200’000 francs. Dès le 16 novembre, la population urbigène pourra acheter (sur www.aide-aux-entreprises.ch ou à la Bourse communale) des bons à faire valoir auprès des entreprises participantes à Orbe. Lors de l’achat d’un bon de 100 francs, un-e urbigène paiera 80 francs, les 20% restants (donc 20 francs dans ce cas) étant financés par la commune. S’il s’agit d’un geste fort du point de vue symbolique, et qu’il arrive à un moment opportun, son impact économique sera difficile à estimer, au-delà de l’apport immédiat en liquidités pour ces entreprises. En effet, sur les potentiels 1 000 000 de francs de chiffre d’affaires que ce système peut engendrer, une partie restera imputable à des ventes qui se seraient produites sans souscription de bons. Par ailleurs, ce type de système est adapté pour la vente de détail et la restauration, mais pas pour des secteurs d’activité tels que la construction et l’industrie.
Ces observations ne doivent pas occulter les efforts de la commune, dont les compétences sont limitées, et qui doit faire appliquer sur le terrain les mesures sanitaires édictées au niveau cantonal. A cet égard, si la crise sanitaire et économique devait perdurer, la pression sur les cantons ira croissant pour une relance économique, qui peut totaliser plusieurs points de PIB (la production annuelle). Pour donner un ordre de grandeur, les 15 millions de francs dépensés par le Canton de Vaud (qui a pris d’autres mesures) dans le cadre du système de bons WelQome représentent 0.03% du PIB vaudois.v