Fermés depuis mi-mars, les restaurants pourront accueillir à nouveau les clients dès le 11 mai, à certaines conditions bien sûr. Il nous a paru intéressant de savoir comment deux d’entre eux avaient vécu la crise et comment ils allaient aborder l’avenir. L’Omnibus s’est ainsi approché de L’Auberge de Champvent et de la Vieille Auberge à Valeyres-sous-Rances. Le premier constat que l’on peut tirer c’est que les restaurateurs ne sont pas restés inactifs durant le confinement et ont choisi la voie du travail pour proposer aux clients des menus à l’emporter.
A Champvent
Mickael et Sonia Ducommun avouent sans détour que si la situation a posé bien des problèmes techniques, financiers comme moraux, elle aurait pu être bien pire. «Nous avons décidé d’affronter la crise plutôt que de la subir en proposant à notre clientèle des plats à l’emporter qu’ils venaient chercher ou que nous pouvions livrer dans un rayon de 10 km contre un supplément de Fr. 5.–. Il était proposé des plats uniques (tartare, cheeseburger, joues de cochons, perches) ou des menus. La carte habituelle changeant chaque semaine a dû être réduite, nous avons pu répondre à une demande qui nous a permis de tenir le coup durant cette trop longue crise. Dès le 11 mai, nous pourrons reprendre notre activité en respectant les normes édictées par le Conseil fédéral: 4 personnes au maximum par table et 2 m entre chaque table. Nous pourrons ainsi accueillir 12 personnes (au lieu de 32) sur la terrasse, 16 au lieu de 42 au café et 14 au lieu de 40 dans notre salle de restaurant. Nous espérons enfin que les clients penseront à réserver. Bon, il faudra faire avec», ajoute Mikael Ducommun un peu fataliste.
A Valeyres-sous-Rances
Le discours est un peu le même à la Vieille Auberge. Myriam et Eric Hamart attendent avec impatience les dernières recommandations de GastroVaud et GastroSuisse. «Dès le début de la crise, nous avons dû à regrets mettre au chômage notre apprenti et notre plongeur. Comme à Champvent, nous avons décidé de réagir en proposant des menus que les clients venaient chercher. Nous avons, malgré cette crise qui nous plombait le moral, préparé de nombreux repas pour satisfaire nos clients. Il faudra respecter les consignes dès la nouvelle ouverture du 11 mai, ce qui provoquera pour nous environ 30% de places en moins. Cette épreuve a été difficile à affronter moralement avec une grosse fatigue à la clé. Mais nous continuerons bon gré mal gré pour notre fidèle clientèle.»