Amnesty International fait partie des organisations caritatives présentes lors d’événements culturels et sociaux. Mais au fond, que fait vraiment cette ONG?
Amnesty est une organisation non gouvernementale (ONG) qui s’investit dans la défense des droits humains partout dans le monde et qui n’est financée que par des dons privés. Elle a vu le jour en 1961 à Londres, réaction d’un avocat offusqué d’avoir lu que des jeunes Portugais opposés au régime en place avaient été emprisonnés. Depuis lors, l’ONG a permis de libérer des milliers de personnes détenues juste pour avoir exprimé leur opinion, sans outrepasser des droits garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Le stylo pour seule arme
Bref, on ne risque rien à s’arrêter au stand de la section des bénévoles du Nord vaudois d’Amnesty! Au pire, on se verra proposer de signer une pétition réclamant la libération d’une femme opprimée par son gouvernement ou d’un homme torturé pour ses idées.
Danièle Vacheron et Pierre-André Martinet, tous deux habitants de notre district, sont engagés depuis longtemps dans le mouvement. Ils expliquent que des enquêteurs anonymes sont chargés par Amnesty de vérifier les situations et les faits qui lui sont dénoncés. L’ONG agit ensuite principalement par pétitions et par lettres pré-rédigées, que les particuliers envoient aux dirigeants des pays concernés. On peut aussi soutenir le mouvement financièrement ou en devenant membre.
Lutter, mais aussi se réjouir
Mais il est également intéressant de lever les yeux en se renseignant sur nos droits d’Helvètes. Le droit à manifester, par exemple…
Le groupe Nord vaudois d’Amnesty est composé de membres de soutien et d’une dizaine de personnes actives à travers des «actions urgentes» concernant des domaines aussi différents que la santé, la législation, la jeunesse ou la paysannerie. Il récolte aussi des signatures pour l’inclusion des personnes handicapées ou mal intégrées. Ses stands – tenus sur les marchés, au théâtre Le Bateau-Lune de Cheseaux sur Lausanne, à la journée des droits humains du 10 décembre, ou encore lors de la semaine d’actions contre le racisme – servent aussi à associer nos libertés à la joie, au partage des choses qui vont bien.
S’il est possible aujourd’hui de signer des pétitions en ligne, Danièle rappelle que «le stylo reste l’arme d’Amnesty parce qu’il ne faut jamais arrêter d’écrire, de s’engager à dénoncer le non-respect des droits humains». www.amnesty.ch