Quand une aïeule accorde accès à ses secrets…   

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Quand une aïeule accorde accès à ses secrets…   

Quand une aïeule accorde accès à ses secrets…   

Notre vénérable Eglise Réformée sise à la Rue du Château, monument patrimonial maintes fois retapé, agrandi, modifié, ayant même connu une cruelle épreuve du feu avoue, en ses fondements, quasi 700 ans.

Le cocon d’échafaudages qui actuellement l’enceint est destiné à lui faire subir une cure de jouvence, une forme de déridage du meilleur aloi de ses crépis ainsi que de nombreuses greffes de poutres et autres étais de toitures; une révision presque complète avec améliorations diverses de ses organes internes complète le programme.

Comme la chose a été dite lors du dernier Conseil Communal, une «capsule temporelle» a été découverte dans l’un des Campaniles surmontant le Temple.

A savoir que la définition de ce dit contenant (capsule temporelle) se résume comme suit: Oeuvre de sauvegarde collective de biens et d’informations destinés aux générations futures.

Le contenu de cette boîte à surprises n’a pas déçu les témoins de son ouverture sachant qu’ils y ont trouvé:

– quelques exemplaires de la Feuille d’Avis d’Orbe, organe aussi sérieux qu’officiel de notre Chef-Lieu de District, exemplaires datant de 1960 et 1961

– une brochure traitant du Transhelvétique canal du Rhône au Rhin dont le tracé touchait le bas de notre cité, projet désormais oublié qui a fait couler beaucoup plus d’encre que d’eau…

– un tapuscrit (très poétique et bien joli vocable définissant un document dactylographié) sur papier plastifié décrivant la «Rénovation du clocher du Temple National», causant brièvement de l’année 1961 et citant les membres des Autorités Cantonales: Préfet Auguste Raymond, un juge de paix et un président du Tribunal, municipales, syndic Eugène Bron et quatre municipaux, ecclésiastiques: Deux pasteurs nationaux, un pasteur de l’Eglise Libre, un curé. 

– un manuscrit datant de 1819 dû au pasteur M.-L. Fivaz. C’est là un document rare et particulièrement riche pour l’histoire. Il est destiné à des analyses ultérieures approfondies. Quelque peu touché par l’irrémédiable marche du temps, ce parchemin doit d’être stabilisé, désinfecté puis restauré avant d’être à nouveau lisible dans son entier.

– Nec plus ultra: la dernière pièce découverte est une plaque de laiton gravée en son recto d’un texte rédigé en latin signé d’un certain François Corlet dont l’auteur de ces lignes ne résiste pas au désir de vous en transcrire la version traduite par  Laurent Auberson, traducteur et historien:

«A Dieu très bon, très grand, en l’an 1689, la piété des ancêtres avait reconstruit le faîte du temple ravagé par les flammes en l’an 1688. Et maintenant, la ruine menaçant, les descendants reconnaissants ont eu soin qu’il soit restauré en l’an 1773».

Le verso est rédigé, quant à lui, en français. Il nous révèle que la «planque» ou «cachette» réservée à ce qui, depuis 1939 s’appelle une «capsule temporelle», n’a pas varié puisqu’il stipule qu’il s’agit d’une transcription d’une inscription trouvée dans le «Pommeau de l’Impériale soit Campanille», construite sur le clocher du Temple.

Suit une liste des notables du lieu de 1689 puis de 1773.

La richesse du passé de notre Commune se découvre bribe par bribe et se révèle pour le moins passionnante.Comment le futur appréhendera-t-il notre présent?

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