Les quotidiens romands ont déjà mentionné le week-end dernier ce vol de cuivre sur la toiture du refuge de Chassagne, propriété de la ville d’Orbe.

L’Omnibus a pris contact avec la commune d’Orbe pour en savoir un peu plus et s’est entretenu avec Christian Mojonnier, coordinateur technique communal.

Ce dernier estime que ce brigandage remonte à assez loin, probablement entre mi-mars et début avril. C’est un employé communal de Montcherand, puis un municipal d’Orbe, Serge Berthoud, qui ont donné l’alerte. Le forfait est assez peu visible si l’on ne prend pas de la hauteur, car les chéneaux et les descentes en cuivre ont été épargnés. Les malfrats ont visé «une bande de cuivre de 20 mètres de long sur 35 centimètres de large, en bordure de toit, qui assure la liaison entre les tôles thermolaquées d’une part, et les chéneaux d’autre part», explique Christian Mojonnier. La vue aérienne du toit montre que les tôles ont été préalablement démontées pour prélever la bande cuivrée, appelée bavette ou tablette en langage de ferblantier.

Résultat des courses, si l’on peut dire, environ 150 kg de cuivre revendu (à qui?) à 7 francs le kg, soit un butin d’environ mille francs. En face, le coordinateur technique estime à 5000 à 6000 francs le coût des réparations de ce refuge emblématique de la région inauguré en 1974. Notre interlocuteur déplore « cette détérioration pour pas grand-chose et qui nécessitera beaucoup de travail pour la réparation». Plainte a été déposée et appel à témoins – jusqu’ici sans succès – lancée sur les réseaux sociaux par la Commune.

On reste perplexe – doux euphémisme – face à de tels agissements qui mettent en danger la vie associative et la mise à disposition d’infrastructures ouvertes à tous.