Portrait : Pierre Mercier, journaliste sportif

Un rêve de gosse qui devient réalité

Le fils du boulanger qui courait dans les ruelles d’Orbe, qui jouait au foot avec ses copains sur l’asphalte de sa rue, ne rêvait que d’une chose: vivre l’aventure de sa vie dans le monde du sport. Bien loin du sport, chez Bobst, il fait un apprentissage d’employé de commerce avant de se consacrer quelques années au monde de la banque et de la finance entre les villes de Bâle, Londres, Genève et Lausanne.

Le sport est resté sa passion et, quand la «Semaine Sportive», l’hebdomadaire des sportifs romands, cherche un correspondant pour Lausanne, il n’hésite pas à postuler. Il a 28 ans. Son premier reportage, un match entre Lausanne-Sports et le FC Zurich. Devenu son mentor, le journaliste Jacques Ducret lui met définitivement le pied à l’étrier en proposant à sa rédaction de le remplacer. A Malmö pour la couverture d’un match international, il fait la connaissance de Jean-Jacques Besseaud, reporter à la Radio Suisse Romande, s’en suit une soirée mémorable… Mémorable, mais utile, quelques mois après, la RSR est à la recherche d’un pigiste pour son Service des Sports. Coup de téléphone de son copain Besseaud, rapide test de voix, l’opératrice en régie dit: c’est bon. Voilà comment à cette époque s’amorce une carrière de journaliste sportif radio.

La radio, un métier extraordinaire

Le 2 janvier 1975, tôt le matin, Pierre pénètre dans le studio du journal du matin. – Vous êtes qui? lui demande l’animateur. Réponse de Pierre: – Le nouveau journaliste sportif. Sans formation particulière le voilà pour la première fois lancé à l’antenne.

Son premier reportage en direct d’un match, Vevey face à Lucerne, il le fera l’année suivante. Habile à reconnaître les joueurs sur le terrain, il est désormais appelé à sortir régulièrement des studios de La Sallaz. En 35 ans de carrière il connaîtra des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants par centaines, sans compter tous les stades de Suisse et d’innombrables en Europe et de par le monde au gré des compétitions internationales.

Jean-Jacques Besseaud et Pierre entourent Yanick Noah

Au foot va s’ajouter le cyclisme avec le Tour de Romandie puis le Tour de France. Il y devient un journaliste populaire reconnu de ses pairs qui en font leur représentant auprès de la direction de course. Aux étapes, dans les centres de presse, il fait longtemps sensation avec son «Mac» personnel: une vieille Hermes-Baby. Les techniciens radio qui l’accompagnaient se souviennent avant tout de sa camaraderie, jamais il ne les oubliait, systématiquement il les conviait à se joindre à lui aux diverses invitations. Ils se souviennent aussi de son caractère impulsif, de ses coups de gueule, des chicaneries sans rancune qui ne duraient jamais bien longtemps.

En Egypte en compagnie de Norbert Eschmann

Son arrivée dans le monde du ski, il la fait aux championnats du monde de Montana-Crans en 1987, s’en suivront toutes les classiques, les championnats du monde, les Jeux olympiques. Journaliste sportif, un métier qui se pratique les week-ends, les soirées, de tôt le matin à tard le soir en studio, pas toujours ce qu’il y a de plus facile pour l’équilibre de la vie familiale. Mais aussi un métier qui lui a fait découvrir le monde, les gens, les personnalités. Il a offert à Pierre des rencontres extraordinaires ce qui lui permet de dire aujourd’hui: j’ai eu la vie et le métier dont gamin je rêvais.

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