A Saint-Loup, on se souvient d’une jolie histoire d’architecture… Il y a dix ans tout juste, la Communauté des diaconesses de Saint-Loup avait entrepris une profonde rénovation-transformation de la maison-mère qui devenait vétuste. Dans ce bâtiment, on trouve aussi la chapelle, pièce maîtresse de la méditation spirituelle en ces lieux. Pendant les travaux qui ont duré plus de 24 mois, entre l’automne 2007 jusqu’au printemps 2010, le bureau d’architectes mandaté devait aussi résoudre le problème de fournir une chapelle provisoire. On avait bien sûr pensé à des «Portakabin» ou une tente. Mais ce n’était pas trop dans l’esprit des lieux et le projet a été affiné par des recherches plus intensives sur les espaces sacrés.
En collaboration avec un laboratoire de l’EPFL qui effectuait justement des études sur la technique de «construction plissée» en bois inspirée par les principes de l’origami, l’art japonais du papier plié, la chapelle provisoire est alors devenue un véritable challenge architectural. Grâce à l’ordinateur, la conception et la réalisation de ce curieux «ovni», tout d’un coup posé sur la prairie de Saint-Loup, a été très rapide. Les soeurs, qui ne s’attendaient pas du tout à une réalisation aussi belle, ont finalement été fières de leur audace et séduites par la sérénité boisée et la luminosité de ce lieu de culte inédit.
Une référence mondiale
Cette chapelle a aussi «ébranlé» le monde architectural. C’était une grande première tellement originale que des spécialistes sont venus de partout pour la voir, suite à des publications d’articles dans des revues du monde entier. Et en dix ans d’utilisation, elle est toujours là ! «Elle a certes un peu grisonné avec le temps, mais elle est dans un merveilleux état. Nous l’entretenons régulièrement et les soeurs apprécient leur «chapelle d’été», ainsi qu’elles l’ont surnommée», explique Soeur Lucienne Wehrle, la responsable des lieux.
«C’est devenu un objet de visite supplémentaire pour notre communauté protestante qui a été fondée par le pasteur Louis Germond en 1842 à Echallens, puis transférée sur le site actuel dès 1852. Au départ, les diaconesses étaient toutes vouées aux soins et à l’intendance de l’hôpital qui n’a cessé de grandir. C’est une cellule de vie qui a généré une véritable vocation dans ce lieu qui est ouvert à toutes et à tous. On peut y prier et s’y ressourcer. A Saint-Loup, vous êtes chez vous!», conclut Soeur Lucienne.