Le Triage du Suchet (regroupant 9 communes) gère depuis quelque temps la fabrication des plaquettes de bois à usage régional. De l’arbre à la centrale de chauffe, l’impact carbone est réduit à sa plus simple expression. Les bois peuvent être déchiquetés rapidement s’ils sont destinés à sécher ensuite dans un hangar. Ils peuvent aussi (une fois abattus) sécher sur place quelques mois/années avant d’être broyés et acheminés dans des silos prêts à brûler.
La visite des lieux avec Pascal Bays et Romain Nicole nous a permis d’en savoir un peu plus sur cette nouveauté à volonté écologique. En différents endroits du territoire, des bûcherons trient les arbres pour la scierie (1ère catégorie) ou le chauffage (2e catégorie). Ces derniers (à l’exception des variétés de bois blanc) seront coupés et déposés en bord de chemin. Les grumes peuvent y séjourner avant d’être broyées par une immense machine mobile crachant les morceaux déchiquetés dans des bennes qui les acheminent près des chauffages. C’est le cas à Orbe (Montchoisi) où un silo d’une capacité de 250 m3 recueille les plaquettes que la centrale brûlera jusqu’à un volume annuel qui pourrait atteindre 5 à 6 000 m3.
Les troncs, une fois coupés, peuvent aussi être acheminés au lieu-dit «Petit Ruz» sur la commune de Rances où ils seront déchiquetés et soufflés dans l’immense hangar d’une capacité de 4 000 m3. Là, les plaquettes vont sécher pour passer d’un taux d’humidité de 50 à 60% et atteindre la limite acceptable de 25%.
Les bois déchiquetés peuvent être achetés par des collectivités comme c’est le cas à Orbe ou par des privés. En comparaison des pellets, les plaquettes nécessitent nettement moins de travail pour être consumées.