Pierre Mercier : Que d’anecdotes !

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Pierre Mercier : Que d’anecdotes !

Le foot

Même si on connaît le journaliste grâce à ses reportages à la radio suisse romande, il faut se rappeler que c’est à l’hebdomadaire «La Semaine Sportive» que notre collègue a fourbi ses premières armes. Pour sa première rencontre internationale, Pierre Mercier se trouvait à Dublin pour un match capital de l’équipe de Suisse. Notre collègue avait écrit qu’en cas de défaite l’entraîneur René Hüssy devait être démis de ses fonctions. La défaite fut au rendez-vous et, après le match, le sélectionneur offrit son poste aux représentants de «La Semaine Sportive». 

Les journalistes sportifs ont parfois la langue trop bien pendue selon les entraîneurs de foot. Après un match à Larissa (Grèce), Pierre Mercier avait écrit un papier au sujet de Xamax disant que Gilbert Gress ne faisait pas assez confiance aux jeunes joueurs. La réaction de l’entraîneur neuchâtelois fut si virulente que Pierre Mercier décida en accord avec son chef Alain Kobel qu’il ne se rendrait plus à la Maladière pendant quelques mois. Tout s’était ensuite arrangé grâce à l’autre Gilbert. «Un magnifique souvenir restera pour moi la finale de la coupe de Suisse 1991 entre Young Boys et Sion. Menés 2-0 par les Bernois à la mi-temps, les Sédunois avaient renversé la vapeur en seconde période pour s’imposer 3 à 2 grâce notamment à deux buts des jeunes Orlando et Rey que l’entraîneur Trossero avait fait entrer à la mi-temps.»

«Je me souviens également d’un match aux Pays-Bas entre Eindhoven et le Real Madrid. Battus et éliminés de la compétition, les Madrilènes avaient rapidement quitté les vestiaires pour entrer dans le bus qui allait les emmener à l’aéroport. Grâce à la gentillesse des dirigeants espagnols, j’ai pu monter dans le car pour interviewer le capitaine Gallego et l’international Michel.»

Le cyclisme

Pierre Mercier est intarissable lorsqu’il évoque le «Tour de France». Pour les reportages durant les trois semaines sur les routes françaises, il avait besoin d’un chauffeur dont Fernand Luisier a fait partie tout comme les Urbigènes P. Gremion, J.-P. Chevalier et E. Jaccard. Durant la course la voiture pouvait se trouver derrière l’échappé. Notre collègue se souvient que pour être à l’antenne lors des flashes horaires, il fallait dépasser la caravane du Tour puis trouver une cabine téléphonique et obtenir le contact avec le studio de Lausanne.

«J’ai eu la chance d’avoir souvent la complicité de Bernard Hinault et de Laurent Fignon qui acceptaient toujours l’interview, mais ce n’était pas très simple, car la priorité, dès la fin de l’étape, était donnée aux télévisions. Laurent Fignon n’a pas été coopérant dès le début, car il se méfiait des journalistes qui avaient de trop bons contacts avec Nathalie de France Inter». Cette dernière allait devenir plus tard son épouse. Les contacts se sont améliorés lorsque Nathalie, sur demande de Pierre Mercier, a clarifié la situation.»

«Avec Bernard Hinault, l’amitié est née à Gérardmer avant une étape qui passait le lendemain par la Suisse. Les reporters radio arrivaient après leurs collègues de la Télévision. Souvent les coureurs préféraient aller à la douche plutôt que de donner une Xème interview. J’ai été particulièrement affecté par la perte du maillot jaune de Laurent Fignon lors de la dernière étape du Tour 1989. Au départ de cette étape contre la montre, le Français devançait l’Américain Greg Lemond de 50’’. Il en concèdera 58’’ entre Versailles et les Champs Elysées et perdra ainsi le Tour pour 8 (plus petit écart enregistré sur le Tour).» 

Le ski

«Je suis arrivé un peu par hasard sur les reportages des courses de ski. En 1987, j’ai dû remplacer un collègue pour les championnats du monde de Crans-Montana. J’ai eu durant cette période faste le sentiment d’avoir assisté à un événement hors du commun, car les Suisses avaient remporté cette année-là 8 titres en 10 épreuves (14 médailles). Maria Walliser, Erika Hess et Pirmin Zurbriggen s’étaient imposés chacun deux fois. Je me souviens plus particulièrement de la chute du Morginois Joël Gaspoz à quelques mètres de la ligne d’arrivée du slalom géant alors qu’il avait course gagnée. Depuis lors j’ai continué à couvrir le ski et j’ai eu le privilège de visiter pratiquement toutes les grandes stations du monde».


De gauche à droite: Pierre Mercier, Lise-Marie Morerod, Alain Kobel au JO de Calgary.    (Photos fournies)

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