C’est sur une parcelle qui se situe entre le magasin des EPO et le bâtiment de Bochuz que l’Etat de Vaud construira, en deux temps, une nouvelle prison. Si le projet passe sans encombre les différents caps de procédure, avec notamment l’accord de la Commune d’Orbe, sa construction commencera en 2021 pour se terminer quatre ans plus tard. Ce bâtiment aura la forme d’un peigne, avec un corps principal qui accueillera des ateliers, une cuisine et notamment des lieux de rencontre et qui sera relié à trois «dents» où se trouveront les cellules. En précisant qu’il n’y aura pas de jonction avec le quartier sécuritaire de Bochuz.
Objectif N° 1 : la réinsertion
Au terme de cette première phase, le bâtiment accueillera 210 détenus dont un tiers sera en attente de jugement. Les 140 autres pensionnaires seront en anticipation de peine avant jugement ou en exécution, puisqu’actuellement bon nombre de prisonniers de courte durée purgent leur privation de liberté dans des établissements régionaux. Un accent sera mis sur la réinsertion afin de permettre à ces gens de sortir avec une sorte de bagage professionnel pour mieux se réinsérer dans la vie, notamment les étrangers qui devront retourner dans leur patrie d’origine. D’autre part, on désire que les détenus gardent un bon contact avec leur famille. Ils pourront l’accueillir sur place ou auront la possibilité de communiquer par vidéo-conférence. Il en va de même pour la justice qui pourra aussi utiliser ce moyen pour les contacter, évitant des déplacements inutiles.
950 détenus en 2030 !
Dans la deuxième phase, on hébergera 200 détenus supplémentaires pour un total de 410 dans ce nouvel établissement qui est censé remplacer la prison des hauts de Lausanne (Bois-Mermet) à l’horizon 2030. Ce qui montera les effectifs incarcérés dans la Plaine de l’Orbe à près de 950 personnes, puisque 540 y résident déjà (Bochuz, Colonie et Croisée) ! Il est entendu qu’il sera nécessaire d’engager passablement de personnel pour garantir la sécurité et la formation de ces hommes. Selon Mme Bula, cheffe du service péniten-tiaire, il n’y aura heureusement pas de quartier pour les cas psychiatriques dans le nouvel établissement.
Enfin, cette décision de principe concrétise la volonté du Conseil d’Etat vaudois de se munir de structures pénitentiaires suffisantes sur le canton qui est sous-doté. A titre d’exemple, Bois-Mermet dénombre 170 détenus, alors qu’elle ne devrait pas en compter plus de 120.