MANIFESTATION – Les paysans baulmérans en compagnie d’autres de la proche région se sont mobilisés le week-end dernier pour expliquer les enjeux des deux initiatives qui seront soumises au peuple suisse le 13 juin prochain. Selon un des organisateurs de l’événement, Sébastien Delay, la mobilisation visait surtout à inciter les indécis à glisser un double non dans l’urne d’ici un mois.
Les paysans ont voulu expliquer à la population que les agriculteurs ont des seuils d’intervention à respecter. Ils ont des normes, des cahiers des charges vraisemblablement plus importants que dans d’autres pays qui pourraient assurer notre approvisionnement en cas de pénurie de production suite à l’acceptation de ces initiatives. Ils ont insisté sur l’impact carbone que susciterait cette importation de produits de l’étranger.
Une diminution déjà significative
Les statistiques prouvent que durant ces dix dernières années, une diminution de 50% des produits phytosanitaires a été enregistrée. Les citoyens lient souvent pulvérisateur avec produits phytosanitaires de synthèse alors qu’il est tout à fait possible de pulvériser des produits 100 % naturels avec la même machine contenant des produits à base d’algues marines ou de poudre de roche certifiés bio et naturels.
En Suisse, il est exigé d’avoir 7% des surfaces agricoles utiles (SAU) en compensation écologique. A Baulmes il y en a 14% grâce au bon vouloir des agriculteurs qui sont soucieux de l’écosystème.
Il est peu responsable de s’attaquer à un secteur qui prend déjà ses responsabilités pour garder une eau de qualité alors qu’il faudrait plutôt penser aux actes quotidiens de consommation et de loisirs de chacun impactant plus grandement l’environnement.
Exploitations représentatives
Les fermes impliquées par l’événement du week-end passé représentent un domaine avec du bétail laitier et des grandes cultures exploitées selon les normes de la production intégrée (PER) chez Gilles Deriaz, un domaine de grandes cultures aussi en PER chez Claude Deriaz et un domaine labellisé Bio avec du bétail d’engraissement et des grandes cultures chez Philippe Haldimann. Les trois agriculteurs ont expliqué quels progrès ils avaient déjà accomplis ces dernières années avec des schémas explicatifs et la présentation de machines de désherbage mécanique (houe rotative ou herse étrille) permettant de remplacer les herbicides.
