Il était difficile de trouver une place de parc ce jour-là, même au Puisoir. Certaines voitures attendaient qu’une place se libère alors que d’autres se contentaient de l’herbe devant la cantine. Déjà là, il était certain que, là-haut, on se bousculait. Mais, une fois au centre-ville, l’ampleur de l’invasion sautait aux yeux: l’expression «noir de monde» n’était démentie que par les coloris des manteaux ou des robes sortis des armoires. C’était un dimanche pas comme les autres!
Il fallait alors se faufiler entre les stands, parfois attendre son tour pour progresser sans heurts. Mais, ce qui frappait après cette première impression, c’était l’inconditionnelle bonne humeur qui se dégageait de cette petite marée humaine. Les odeurs de fondue, de pizza ou encore de paella ne faisaient que donner un air plus festif à tous ces stands où les exposants redoublaient d’attention pour les mettre en valeur. Une pléiade de Pères Noël peuplaient alors les étals et même «le» Père Noël lui-même encadré de deux lutins aussi colorés que féminins paradait dans les rues, les passants s’écartant pour leur livrer passage.
La musique par contre était absente même si un orgue de barbarie sauvait l’honneur. A relever aussi les incontournables vin chaud et soupe à la courge et l’on aura la température de ce marché qui sentait bon l’humain à une période où les soucis ne sont pas absents : difficile de savoir si le climat ou la guerre rapprochent les humains, mais ce marché l’a fait comme jamais. Quant à savoir si tous les vendeurs sont sortis souriants le soir venu, difficile à dire, mais la fête fut belle.