Samedi 22 juin, Chavornay accueillait la 41e journée suisse des dentellières. Comme c’est le cas chaque année, et quel que soit le lieu du rendez-vous, la manifestation a connu un vif succès.
Elles sont nombreuses, les dentellières de Suisse, à venir de toutes les régions du pays pour se retrouver lors de leur Journée, exposer leurs dernières créations à un public toujours admiratif et transmettre le goût et la manière de cet art aux générations suivantes.
Les Paysannes vaudoises de Chavornay avaient soutenu leurs sept membres dentellières pour organiser cette première édition au village. Le nombreux public qui s’est rendu samedi dernier à la grande salle n’a pas du tout étonné les organisatrices qui se rendent régulièrement à ces rencontres. Elles ont quand même été épatées et ravies de la visite d’un groupe du Piémont, qu’elles ont trouvé sympathique au point qu’elles prévoient d’aller trouver ces collègues italiennes chez elles !
Passion prenante
Dans la salle grande ouverte aux visiteurs, les dentellières ont initié des femmes de tous âges à la maîtrise de cet art. D’un geste sûr et avec une patience infinie, Flora Skergat expliquait à la jeune Marine comment dompter tous ces fils pour qu’ils tissent un objet de mode ou de décoration. Passionnée, Flora décrit la dentelle et la broderie comme des arts complémentaires faisant appel à la créativité.
Sylvie Butty explique qu’aujourd’hui, dentellière n’est plus une profession. On peut néanmoins devenir enseignante de cette discipline, par exemple auprès des Paysannes vaudoises, comme le fait Mary-Lise Perey pour le groupe de Chavornay dont fait partie Monique Brönnimann. Toutes deux racontent encore une fois cette patience exigeante, qui monopolise les doigts des deux mains, demande de la réflexion et de la concentration, mais qui amène aussi à un état de relaxation. «La dentelle, c’est prenant. On ne voit pas passer l’heure, ça ne se fait pas vite fait entre deux autres activités», concluent-elles.