Samedi avait lieu à Romainmôtier la Fête de la rose. Et comme pour (presque) chacune de ses éditions précédentes, la manifestation – qui, délaissant la charmante place des Marronniers, se blottit désormais au pied de l’abbatiale – a bénéficié d’un temps beau et chaud, attirant un nombreux public.
Le cloître de l’abbatiale s’était fait doublement bourdonnant, samedi dernier à Romainmôtier, pour la 22e édition de la Fête de la rose. Tandis qu’abeilles et compagnie profitaient des températures quasi estivales pour s’en donner à coeur joie sur les sauges et les oeillets sauvages émaillant le jardin central, les humains amateurs de roses bien sûr, mais aussi de plantons, d’herbes aromatiques, de plantes succulentes, de vivaces ou encore de fleurs saisonnières, déambulaient entre les présentoirs.
Au-dessus, entre la Tour de l’horloge, le grand saule et le Prieuré, les stands étaient plus axés sur l’artisanat que sur la chlorophylle – quoiqu’en rapport néanmoins avec les plantes, avec des objets de décoration jardin ou encore les superbes foulards que Martine Fiaux Porchet, une artisane d’Oron, réalise à l’aide de teintures végétales préparées avec les plantes qu’elle cultive à cette fin.
Pigments santé
Alimentation et santé, les indispensables du jardin familial: tel était le titre de la conférence proposée en début d’après-midi à la Maison des moines. Conférence préparée par Kurt Hostettmann, mais donnée par la pharmacienne Anne Séchaud-Veuthey – le professeur, spécialiste bien connu des plantes médicinales, étant en effet retenu à l’étranger.
Enthousiaste et lumineuse, la conférencière, Bâloise d’adoption, mais Valaisanne d’origine, a su captiver un public attentif en lui offrant un petit tour des principales plantes «médicaliments», parcours riche de considérations pharmacologiques pointues, mais aussi émaillé d’anecdotes. Les vertus et les usages du cassis, des sauges, du romarin, de la mélisse, du raifort, du brocoli, de l’ail, de la betterave rouge, du chou frisé, des fraises ou encore de l’abricot ont ainsi été passés en revue. Avec une conclusion facile à retenir: «pour bien vieillir, mangeons coloré»!
