Edwin Egger et ses fils, agriculteurs à Chavornay, ont mis à disposition du club de lutte suisse de Lausanne un des hangars de leur domaine du Grand Pâquier. C’est là que s’est déroulée dimanche la manche lausannoise du championnat de lutte. Au vu du nombre de spectateurs présents, la manifestation affiche un véritable succès aux yeux des organisateurs qui sortaient pour la première fois leur manifestation de la capitale vaudoise.
Tradition et modernité
Non, la lutte suisse, ou lutte à la culotte, n’est pas un sport vieillot. Nous en voulons pour preuve que pour cette seule compétition ce n’était pas moins de 135 lutteurs qui s’étaient donné rendez-vous à Chavornay. Si 48 d’entre eux concouraient en catégorie adulte, on dénombrait 87 jeunes garçons répartis par tranches d’âge successives de deux ans. Une future relève de l’élite qui avait, à l’image de ses aînés, adopté la célèbre chemise aux imprimés d’edelweiss. Les lutteurs présents étaient membres des sociétés de lutte suisse issus des cantons romands. Deux sociétés alémaniques avaient été invitées, celles d’Einsiedeln et d’Oberhabsburg (LU).
L’aire de lutte proposait trois surfaces de combat; pour la créer, il a été nécessaire de rassembler environ 100 mètres cubes de sciure offrant aux lutteurs un tapis de travail de plus de 80 cm de profondeur. Le respect de l’adversaire est une valeur fondamentale de ce sport. Si les lutteurs se saluent tant au début qu’à la fin du match qui les a opposés, le vainqueur a l’obligation de débarrasser le dos de son adversaire de la sciure qui s’y est accrochée. La compétition amène chaque lutteur à participer à 6 combats chacun. Dans la catégorie adulte, c’est Lario Kramer de Chiètres qui l’a emporté en gagnant chacun de ses six combats, il précède au classement final Steve Duplan d’Ollon.