NATURE – En 2020, ce plan d’eau d’environ 200 m2 a été curé, quelque peu agrandi et revitalisé, une passerelle a été construite au-dessus de l’étang afin de permettre aux promeneurs de l’observer de plus près.
Grâce à ces travaux, l’étang a accru son potentiel d’accueil pour les batraciens et de nombreux insectes, tels que les libellules.
Récemment, un contrôle effectué par les spécialistes de Parc Jura vaudois dans ce biotope a révélé la présence d’une algue particulièrement invasive, l’élodée du Canada, ou peste-d’eau, qui a quasi totalement envahi cette étendue d’eau dormante. Selon Caroline Khamissé, responsable de projet paysage nature auprès de Parc Jura vaudois cette algue provient d’Amérique du Nord, et elle a été répertoriée dans notre pays depuis 1930. Elle est couramment utilisée comme plante d’aquarium pour sa forte capacité à oxygéner l’eau. Sa présence dans notre pays peut provenir d’aquariophiles ayant éliminé le contenu de leur bassin dans la nature sans connaître ou tenir compte du danger encouru par son caractère envahissant. Cette algue a été détectée à deux endroits dans notre région, sur les rives du lac de Joux et dans l’étang de la Creuse. Si cette plante ne supporte pas l’eau vive, de lac ou rivière, l’eau calme des étangs et autres mares est idéale pour son développement. Pour éviter que d’autres endroits ne soient contaminés, que ce soit par des fragments de plantes transportés au fil de l’eau ou éventuellement par des oiseaux, il est important d’organiser l’éradication de tous les éléments présents. Un seul brin de cette peste-d’eau peut rapidement engendrer la dissémination dans tout un plan d’eau. Un chantier d’éco-volontariat a été mis en place par Parc Jura vaudois pour entreprendre une action d’éradication.
C’est donc une dizaine de personnes qui se sont retrouvées ce samedi 18 septembre dès 9 h. pour entreprendre la lutte contre l’élodée du Canada. Outre trois employés du Parc, des représentants de la Municipalité, dont le président de la Diana, région Vallée de Joux, se sont joints à quelques volontaires qui n’ont pas hésité à chausser de longues bottes de pêcheur, empoigner râteaux et seaux pour se «jeter à l’eau». L’étang n’est pas particulièrement profond, mais une partie n’est tout de même pas accessible. Durant toute la matinée, les participants ont donc râtelé le fond de l’étang et ramené sur la berge de gros tas d’algues que les spécialistes ont triés pour en récupérer et sauver un maximum des larves de libellules, tritons et crustacés qui ont été remis à l’eau au terme de l’opération. Plusieurs mètres cubes de végétation ont été extraits. Cependant, au vu de la difficulté d’accès d’une partie de l’étang, une entreprise spécialisée sera mandatée pour terminer l’opération. Les algues extraites seront exterminées par incinération. Cette opération s’est terminée par une petite agape offerte par Parc Jura vaudois aux volontaires.