Travaux – Ils ont commencé, cela n’a échappé à personne. La grue qui le surplombe est pilotée par une grutière. Un métier qui s’ouvre depuis peu aux femmes. On lui a dit que pendant 80 ans il n’y a eu aucune femme grutière.
Monica Calabozo Silva a fait un apprentissage de maçonne, puis a eu envie de faire le permis pour grue. Ce n’est pas un apprentissage, mais une formation complémentaire. Pour l’instant elle travaille comme intérimaire chez Roth échafaudage, mais a trouvé un emploi fixe pour la suite. Elle trouve l’entreprise très sympathique et a tout de suite été bien acceptée.
Sécurité avant tout
La sécurité guide ses gestes dans cette profession à haute responsabilité. Ce chantier n’est pas facile, car l’endroit est restreint et il faut naviguer avec les charges entre les cheminées. Elle doit évaluer où elle peut tourner sans problèmes, tout en restant à l’écart des ouvriers qui attendent la charge, et les passants. Elle ne quitte pas la flèche des yeux, en stoppant la manoeuvre pour se rendre de l’autre côté du Temple. Comme c’est de sa responsabilité, elle doit refuser parfois de prendre une charge en plus, qu’on aimerait lui imposer pour aller plus vite. S’il y a surcharge, le ballant (balancement de la charge) est compliqué à rattraper. Le plus difficile à gérer est le vent qui a des effets imprévisibles. Sa mission se termine aujourd’hui, mais les travaux vont durer encore longtemps. Une rénovation complète est prévue, les couvreurs, charpentiers et maçons, chauffagistes, installateurs sanitaires vont se relayer pour donner une nouvelle jeunesse au vénérable établissement. Les travaux dureront jusqu’en 2023, mais ceux de l’extérieur seront plus rapidement finis, selon Myriam Schertenleib, la municipale en charge.