PROJET – Le menu du Conseil de ce dernier jeudi 9 décembre comportait un point central pour le développement régional, celui de la levée de l’opposition à la construction du pont routier appelé à franchir les voies issues de la modernisation de la ligne ferroviaire de l’OC.
Une décision inévitable
En 2016, le Conseil communal s’était opposé à la modernisation de la ligne de l’OC dans la forme proposée. Il avait invité la Municipalité et les habitants à faire opposition à la construction du pont routier appelé à franchir la ligne ferroviaire. Afin de limiter les impacts visuels et sonores de l’ouvrage, il souhaitait privilégier le franchissement des voies par un passage souterrain. L’Office fédéral des transports a levé en mai 2020 l’opposition de la commune. Le Conseil communal a alors décidé de la poursuite de l’opposition par un recours au Tribunal administratif fédéral. C’est ce recours que la Municipalité a proposé d’abandonner.
Si la Municipalité d’alors entrevoyait la possibilité d’obtenir gain de cause, force est aujourd’hui de reconnaître que l’évolution du cadre légal visant à la protection des eaux souterraines coupe définitivement court à cet espoir. La nappe phréatique débute à une profondeur d’environ 1,5 m., la couper par un ouvrage souterrain comporte des risques techniques et de pollution que la loi n’autorise plus. Steve Gruaz, membre de Chavornay Ensemble, a bien tenté de défendre les habitants de son quartier En Forez, en soulignant tout ce qu’ils allaient subir en nuisances sonores et atteintes à la valeur des propriétés, mais en vain. L’assemblée s’est rendue aux arguments de la Municipalité.
Satisfaction du côté d’Yverdon et d’Orbe
A la tête de la direction de Travys, Daniel Reymond est heureux du revirement chavornaysan. Il remarque pourtant que quelques oppositions subsistent encore et devront être traitées. Le moment venu, Travys va chercher le dialogue avec le voisinage direct de l’ouvrage. Si tout se passe bien, le directeur de Travys envisage une mise en service au mieux en décembre 2026. A Orbe, c’est la syndique Mary-Claude Chevalier qui avoue être reconnaissante aux autorités de Chavornay pour cette décision qui ne peut que faciliter les projets de développement urbigènes.