Lors de leur dernière année de gymnase à Yverdon, les élèves de la classe 3c4 de l’Ecole de culture générale, domaine professionnel «Pédagogie», ont retenu le thème de la presse pour leur TP ou travail personnel. Un peu surpris par ce choix et par l’envergure du sujet, deux élèves de la région, Guillaume Chessa de Grandevent et Tiago Theules d’Orbe se sont alors plus spécialement intéressés à la presse locale, à savoir L’Omnibus.
Ce travail avait pour objectifs de développer des capacités à formuler une thématique, planifier des étapes, évaluer les données récoltées et mener une réflexion critique sur le sujet retenu. De plus, une présentation orale leur a permis de compléter les informations et défendre leurs idées.
La thématique retenue tournait autour de la question suivante: «Comment un journal local arrive-t-il à survivre régionalement tout en connaissant les préférences de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes?» La réflexion a été menée autour de trois grands axes: l’historique qui a déterminé son implantation locale, ses aspects financiers avec des recettes publicitaires difficiles à augmenter et les problèmes usuels auxquels L’Omnibus est confronté.
Pour atteindre leurs objectifs, Guillaume et Tiago ont préparé un questionnaire d’une trentaine de questions qu’ils ont posées à l’équipe du journal avant les vacances de Noël 2021. Travail conséquent et bien réfléchi, mais limité, selon les consignes données, pour la longueur de leur rendu écrit. Ils auraient souhaité pouvoir comparer leurs résultats avec un journal à plus fort tirage et donner ainsi un impact plus grand de leur analyse, ainsi que donner la parole aux abonnés et aux lecteurs et lectrices.
Un mois de janvier 2022 bien rempli, une bonne soixantaine d’heures consacrées à ce travail et à la remise du document au début février, suivie de la présentation en mars, leur ont valu un bon résultat, à savoir trois notes 5 (document écrit, défense orale et utilisation de l’informatique). «Nous en sommes très contents, car nous sommes fiers de ce que nous avons produit, sujet original cent pour cent personnel, le «copier-coller» ne nous a pas été d’un grand secours!» diront Guillaume et Tiago. Ils ajouteront encore: «Nous avons appris à anticiper, gérer notre temps et notre indépendance, heureusement d’ailleurs que nous avions l’habitude de travailler ensemble. Nous avons également été ravis de rencontrer les gens de l’Omnibus que nous profitons de remercier et qui nous ont permis de découvrir un monde avec ses réalités que nous ne connaissions que très peu.»
A la fin des vacances, un autre défi les attend, le séjour linguistique en Allemagne avant de commencer leur HEP. La rédaction de L’Omnibus les félicite encore de leurs excellents résultats aux examens du gymnase et leur souhaite une bonne continuation!
Extraits de la conclusion thématique…
Les thèmes abordés dans ce TP sont nombreux, mais nous allons nous concentrer sur ceux qui nous ont le plus interpellés.
Premièrement, le travail du journaliste: la vérification de l’authenticité des sources est importante pour la réputation du journal et son éthique, la sensibilité des locaux est prise en compte et leur devoir de neutralité face au sujet est omniprésent.
Ensuite, la gestion financière est un thème qui nous a surpris. On ne s’attendait pas à entendre tous les problèmes auxquels le journal doit faire face et surtout que notre consommation des GAFA (réseaux sociaux) implique une baisse de revenu au niveau de la publicité.
(…) Enfin, nous trouvons que les journaux locaux méritent d’être soutenus financièrement, car ils jouent un rôle primordial pour les habitants de toutes régions de la Suisse et donc un rôle qui renforce notre démocratie.
Quelques extraits de questions posées
au rédacteur en chef et les réponses
Quel est le rôle d’un rédacteur à l’Omnibus ?
…Tous les quinze jours, le lundi soir, les rédacteurs se réunissent pour se répartir les sujets proposés par le rédacteur en chef, la personne qui s’occupe de l’administration et eux-mêmes. La plupart de leurs articles concernent l’événementiel. Les journalistes ne sont pas considérés comme des professionnels, aucun ne travaillant à plein temps à L’Omnibus…
Ont-ils déjà traité un sujet sensible qui leur a causé des problèmes ?
Oui cela est déjà arrivé… Ils évoquent parfois certains sujets délicats, comme le quartier Gruvatiez à Orbe. Il y a beaucoup d’Urbigènes qui sont toujours contre ce quartier et donc, parler de cette actualité peut être délicat pour le journal… Les rédacteurs se doivent de rester le plus objectifs possible, éthiquement et déontologiquement parlant et aussi parce qu’ils croisent leurs lecteurs tous les jours….
Est-ce que l’Omnibus pourrait développer son périmètre d’activités ?
…C’est une question en permanence ouverte. Cela dépend du développement de notre région. Ce changement aiderait à l’extension du journal… et impliquerait un changement de vocation, car L’Omnibus pourrait devenir plus ambitieux.