On dénombre en Suisse environ 27 000 licenciées qui pratiquent officiellement le football dans un club ce qui représente 10% de tous les footballeurs du pays. Pauline Chautems (21 ans) et sa soeur Caroline (16 ans) en font partie et s’insurgent contre les personnes qui prétendent que c’est un sport pour les garçons.

Pauline influencée par sa prof

Toutes deux ont commencé par pratiquer la gymnastique, mais le virus du foot de leur père Olivier les a rapidement contaminées. Pauline, l’aînée, indique que c’est son enseignante Rachel qui l’a invitée à passer de la salle de gym de Baulmes au terrain de foot de Chamblon lorsqu’elle avait 10 ans. Elle joue aujourd’hui en quatrième ligue à Chavornay et espère que son équipe sera promue à moyen terme en 3e ligue «Pour cela, nous devons jouer les premiers rôles en championnat». Pauline apprécie particulièrement le bon état d’esprit de ses coéquipières et l’envie commune de progresser. «De plus, nos deux entraîneurs nous guident comme si nous étions des garçons».

Caroline plus précoce

Caroline s’est engagée en football plus jeune puisqu’à 6 ans déjà, elle foulait la pelouse du terrain du Battoir à Champvent avec les garçons de son âge. «Les garçons n’étaient pas très sympas avec moi et me chambraient souvent jusqu’à ce que je prouve que j’étais plus habile balle au pied que la majorité d’entre eux». C’est à Yverdon en M17 qu’elle s’éclate aujourd’hui. Capitaine de son équipe, elle apprécie son rôle de motivatrice et sait intégrer les nouvelles recrues et les dynamiser.

Pas une question de genre

Toutes deux affirment que tous les sports peuvent être pratiqués par des filles ou des garçons à condition que la passion soit là. En football, selon les deux soeurs, une équipe féminine sera plus technique (que physique) et plus fair-play avec l’adversaire et l’arbitre; par contre elle risque d’être moins homogène (à notre niveau!).