Journée mondiale du diabète

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Journée mondiale du diabète

Le 14 novembre dernier a eu lieu la Journée mondiale du diabète. DiabèteVaud, l’association cantonale vaudoise du diabète, qui compte un bon millier de membres, dont le président est Vassilis Venizelos, a pour objectif de mettre en avant une problématique liée à cette maladie, les discriminations et stigmatisations que subissent les diabétiques dans divers milieux, professionnels, sportifs ou autres. L’Omnibus a décidé d’apporter sa contribution en publiant un témoignage d’un jeune diabétique de la région de Vallorbe ainsi que quelques articles faisant le point sur cette maladie et ses traitements.

Antoine*, un jeune de la région est diagnostiqué diabétique, type 1 à l’âge de 12 ans. Il s’en suit un séjour à l’hôpital d’une semaine pour apprendre à gérer ses traitements, sans qu’il ne comprenne immédiatement toutes les incidences que cela va avoir dans sa vie future et cela de manière permanente. Lors de sa scolarité obligatoire, il peut participer sans problème aux camps de ski, grâce à l’écoute et à la compréhension de ses enseignants et un suivi quotidien téléphonique avec son infirmière. Cela se gâte au gymnase d’Yverdon, les maîtres de sport ne veulent pas prendre la responsabilité.


Un jeune qui désire mordre la vie à pleines dents malgré son diabète (photo fournie)

 Dure réalité! Difficile sur le moment, surtout qu’il a toujours informé honnêtement le corps enseignant de sa maladie. A la suite de diverses circonstances familiales, il quitte alors ses études pour chercher une place d’apprentissage. Bûcheron, joli métier pour ce garçon robuste, sportif et actif! Mais il n’est pas sélectionné! «A qualités et compétences égales avec un autre, nous ne pourrons pas te prendre!» Alors il tente sa chance du côté des CFF, tout est bon, la place lui est promise. Lors de la visite médicale, au terme de toute la procédure, stage compris, le couperet tombe! Les diabétiques ne peuvent avoir un poste de monteur de voies. «Avec le recul, je comprends cette décision, mais la visite médicale devrait être prioritaire. Ils auraient aussi pu me le dire dès le début», confiera Antoine. Enfin, une entreprise de la région, Ami Berthoud SA, l’accepte comme apprenti maçon avec sa maladie et tout se passe très bien ! Il apprend à gérer sa maladie dans un environnement professionnel ! Une autre source de tracasserie l’attend: l’armée. Dans un premier temps, il est déclaré inapte. Il fait recours et obtient gain de cause, mais cela sera sans arme et pas une école de recrues standard, mais aménagée. Il fera un service long, uniquement dans le cadre de cours de répétition et comme soldat d’exploitation. Expérience qu’il ne regrette pas. A ce jour, il travaille toujours dans la maçonnerie.

Actuellement, ce qui le gêne souvent, c’est le manque de compréhension et de connaissances de la maladie auprè des personnes qu’il côtoie. «Je dois souvent négocier l’entrée dans les boîtes et discothèques quand j’ai une bouteille d’eau indispensable avec moi ou encore mon matériel d’injection pour l’insuline. J’ai passé par tous les états, colère, tristesse, frustration avec un mal-être parfois profond et l’impression que ce n’est pas moi qui gère ma maladie, mais bien elle qui me gère.» Antoine, 22 ans.   

*Prénom d’emprunt

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