Jean-Marc Ducotterd : 25 ans de travail récompensé

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Jean-Marc Ducotterd : 25 ans de travail récompensé

Quelle ne fut pas la surprise pour Jean-Marc Ducotterd de figurer sur la liste des nominés du journal La Région pour désigner la personnalité 2018 du Nord vaudois. Mieux encore lorsque, la semaine dernière, les organisateurs du concours lui annonçaient qu’il avait été plébiscité par les lecteurs du journal. A l’entendre, le technicien de la Commune d’Orbe attribuait à son équipe de bénévoles, autant qu’à lui et à sa famille, ce titre honorifique qui lui permettra sans doute de trouver les Fr. 350 000.– qui lui manquent pour finaliser son projet de centre Emys qu’il a installé dans la Plaine de l’Orbe. Pour l’Omnibus, l’occasion était bonne de faire le point avec ce passionné des tortues qu’il recueille dans ses locaux.

Professionnaliser le centre  

«C’est vrai que l’on pourrait se trouver confronté à un problème de surpopulation dans notre centre. 2300 animaux vivent actuellement chez nous et notre capacité est du double. Mais l’an passé, nous avons reçu 577 tortues pour n’en vendre que 80. A ce rythme, on doit se poser des questions. D’abord en ce qui concerne l’accompagnement puisque nous n’avons pas encore pu engager de gardiens professionnels. Pour cela, je réfléchis à un business plan qui me permettrait de trouver les Fr. 100 000.– dont il faudrait disposer pour deux postes. J’imagine que si la Confédération et les cantons mettaient la main à la poche, cela serait réalisable. Je pense aussi à des ONG ou à des fondations sensibles au sort des animaux. Toutefois en premier lieu, il nous faut trouver les Fr. 350 000.–  manquant à notre construction qui a été devisée à deux millions. Si nous devons accepter autant de reptiles à l’avenir, nous serons contraints de refuser des tortues lorsque le centre sera saturé».

Reconnaissance internationale

«Il y a 25 ans que nous avons entamé notre programme de sauvegarde. Une cinquantaine d’espèces différentes occupent nos bassins et nos étangs. Nous avons une attention particulière pour la seule tortue suisse, l’Emys Orbicularis. Mais il nous arrive même de recueillir des espèces rares ou asiatiques qui nous viennent des douanes de ce continent et qui faisaient l’objet de trafics. Avec le temps, notre centre s’est fait connaître dans le monde entier et nous effectuons des échanges entre des structures semblables à la nôtre. En ce qui me concerne, j’approche de la retraite (3 ans) et je continuerai à passer mon temps auprès de ces bêtes. Cette passion, je l’ai aussi transmise à ma famille et surtout à ma fille Charlotte qui est devenue biologiste et qui écrit une thèse sur ces animaux. J’ajoute que le centre de protection et récupération de tortues compte 1 300 membres dont plusieurs viennent nous aider dans notre tâche». Si vous voulez soutenir cette association, vous pouvez visiter ce centre chaque samedi matin. Il en coûtera quelques francs aux adultes (Fr. 8.–), mais vos enfants auront du plaisir à voir ces animaux qu’il faut préserver à tout prix.

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