Oui, vraiment n’importe quoi, mais ne vous méprenez pas sur ce titre volontairement provocateur. C’est en effet «n’importe quoi» que des femmes sont, en ce début de 21e siècle, obligées de faire grève, afin de tenter d’obtenir ce qui est juste leur dû. Cela est une évidence, les hommes tous ensemble devraient se battre avec elles pour que l’inégalité soit jetée aux oubliettes de l’histoire.
Ne tombons pas non plus dans une sorte de piège qui tenterait d’opposer les hommes aux femmes, ce n’est pas ce qu’elles veulent, bien au contraire et lorsqu’elles parlent d’égalité le mot a un véritable sens empli de noblesse. Nous avons beaucoup à gagner de ce combat, et les femmes interrogées sont déterminées, mais ne parlent surtout pas de guerre contre les hommes.
La lutte sera âpre, car il faudra du temps pour que la normalité soit de ce monde, comme par exemple à travail égal salaire égal. Et si chaque jour à partir de 15 h. 24, heure à laquelle les femmes cessent d’être payées pour leur travail, elles s’arrêtaient de travailler, notre économie ne le supporterait pas.
Il faut que cela devienne une évidence, a confié le mari d’une gréviste à l’Omnibus, nous ne devons plus accepter toutes ces différences.
Eva Mladinic, une des organisatrices a, dans un discours venant du cœur, souligné ce que les femmes avaient obtenu et tracé le chemin qui restait à parcourir.
Une pétition, signée par de nombreuses femmes (et aussi par des hommes), demandant à ce que certaines rues du nouveau quartier Gruvatier portent le nom de femmes, a été remise à un représentant de la Municipalité.
La fin d’après-midi et le début de soirée ont laissé entrevoir des lendemains prometteurs où les femmes et les hommes marcheront ensemble pour un avenir fait d’égalité.
Avec un peu de bon sens et beaucoup d’amour, les choses devraient commencer à bouger, il serait temps !
Le soleil était féminin ce jour, les nuages avaient quasi tous disparus, la manifestation était festive malgré la gravité des revendications.