Ces jeunes de 9e année (12-13 ans) de la classe de Sébastien Kiener avaient déjà pas mal d’idées sur la notion d’égalité hommes-femmes et des stéréotypes véhiculés par les publicités et certains magazines.
Beaucoup de stéréotypes
Les dernières pubs des deux géants orange sur la saison des grillades en ont marqué certains. Un élève relève qu’il y a des femmes qui aiment la viande et des hommes végétariens, que ce n’est pas une question de genre. L’image de la femme hyperbelle et féminine, même vulgaire, est soulignée, elle est souvent à la maison, là non plus ce n’est pas un reflet de la réalité et ce n’est pas justifié. Les stéréotypes sur les couleurs roses et bleues les agacent également.
Les salaires sont la principale source d’inégalité, ont-ils tous remarqué, même si les raisons n’en sont pas très claires. Et la plupart pensaient que si on doit augmenter le salaire des femmes, il faudrait compenser en baissant celui des hommes. Par contre, par rapport à l’armée, les avis sont plus partagés. Si beaucoup pensent que l’égalité passera par l’obligation de servir pour les femmes aussi, une jeune relève que ce serait mieux si les hommes avaient le choix d’en faire ou pas.
Pourquoi faire la gym séparément
La classe trouve que c’est dommage de pratiquer la gym séparément. Deux classes font la gymnastique en même temps et on sépare les filles des garçons. L’un deux fait remarquer: «Il y a des garçons qui n’aiment pas le foot et des filles qui aimeraient en jouer», là aussi ce sont des stéréotypes. Ils sont tous pour le congé parental, sur le modèle de la Norvège où un congé assez long est donné aux parents qui se le répartissent comme ils veulent. Un travail a été effectué sur les livres pour enfants, et l’élève a remarqué que si les discriminations ne sont pas flagrantes, les personnages féminins ont tous un rôle secondaire.
Ils et elles sont assez au point sur cette notion d’égalité hommes-femmes. Le partage des tâches ménagères semble bien réparti chez leurs parents. Le 14 juin six élèves iront manifester à Lausanne ou à Berne avec un groupe de copines.
Et si la cause des femmes avance très, trop lentement, il y a quand même des progrès et ce sera aux nouvelles générations d’ancrer cette notion d’une manière pérenne.