La fin de l’activité de restauration à l’Auberge il y a bientôt une année a provoqué de nombreux remous auprès de la population. Il faut dire que l’Etablissement (construit en 1621) qui s’appelait «Guillaume Tell» avait une renommée qui dépassait de loin les frontières communales. Les propriétaires actuelles, Christiane Martin et Pierrette Gander avaient réussi à le faire classer dans des guides réputés. L’annonce de la vente de l’Etablissement a d’abord été évoquée au Conseil communal par un postulat de Gregory Perusset qui demandait le rachat de l’immeuble par la commune.

La Municipalité a décidé de ne pas entrer en matière, car elle doit assurer actuellement d’autres investissements importants et onéreux (rénovation de l’hôtel de ville, réfection de rues du village et création d’un cabinet médical, notamment). D’autre part, le rachat et les transformations nécessaires pour rendre l’hôtel-restaurant conforme aux normes actuelles auraient un coût de deux millions. L’Exécutif a fait un calcul simple: en tenant compte de l’entretien annuel, des charges d’intérêts et d’amortissements, il faudrait exiger une location mensuelle de Fr. 6000.– au minimum ce qui paraît beaucoup pour un restaurant villageois. Elle n’exclut par contre pas une participation communale à un projet partenariat public-privé. La Municipalité tient compte également du fait qu’il y a au village un autre café-restaurant et un tea-room sans compter le chalet d’alpage de Grange-Neuve.

Une motion avait été déposée par Carole Beati. Considérant le peu d’intérêt, compréhensible de la part de l’Exécutif et d’une majorité de conseillers, elle a été retirée lors de la dernière séance de Conseil communal. Luc Pillevuit a interpellé ses pairs pour qu’on ne laisse pas l’immeuble se transformer en locatif avec appartements. Il souhaite pousser la réflexion plus loin et voudrait provoquer une séance publique avec invitation à l’ensemble de la population. Il ne veut pas que la vente soit consommée sans avoir au préalable tout tenté pour que le patrimoine reste dans le secteur de la restauration. Il attend de cette séance des idées ou des esquisses de particuliers auxquelles on n’aurait pas encore pensé. Une association porteuse d’un nouveau projet pourrait être créée. Elle pourrait proposer un financement participatif via des parts sociales ou des actions pour relancer le restaurant ou rechercher un acheteur ou un restaurateur qui pourrait garantir une bonne table à Baulmes. Il semble que la Municipalité serait d’accord d’apporter son aide à l’organisation de cette séance dans la salle d’expositions de l’immeuble avec l’accord bien sûr des propriétaires-vendeuses.