En collaboration avec la fondation Biovision, la bibliothèque d’Orbe proposait la semaine dernière un atelier sur le thème «Consommer de façon durable, oui mais comment?»
La thématique de la durabilité est évidemment chère à une bibliothèque, a souligné Aurore Pasquier, responsable de l’institution de prêt de livres urbigène, en préambule à l’atelier animé de façon interactive et vivante Quentin Füeg, de Biovision, la semaine dernière à Orbe. Seul bémol, le peu de participants qu’avait attirés cette animation.
Partant du principe que la majorité des achats se fait en supermarché, la fondation Biovision a développé un outil nommé Clever pour encourager le public à estimer l’impact environnemental et social de sa consommation courante. En effet, comment juger de la qualité de ses courses face au choix immense, à la jungle des labels, aux étiquettes promettant l’équité et aux «offres spéciales» séduisantes?
Dans un supermarché fictif – présenté ce soir-là à la bibliothèque, mais également disponible en ligne –Clever permet de scanner un pseudo achat et donne à son sujet, sous forme de diagrammes, des informations basées sur des critères écologiques (climat, pollution… ) et des critères sociaux (impact social, bien-être animal…). Chacun peut ainsi s’exercer à détecter tous les indices à disposition sur les emballages – ou leur absence.
Comme un jeu
En dessinant l’assiette suisse typique et en l’analysant, puis en imaginant un menu diversifié, sain et respectueux de l’environnement, les participants à l’atelier ont été sensibilisés de manière ludique à leur consommation. Les légumineuses et les noix par exemple sont de super aliments, trop délaissés par la population suisse (à l’inverse des produits d’origine animale, encore trop présents dans nos assiettes), tout comme l’huile de caméline ou les graines de colza, produits locaux et pourtant mal connus.
S’il vaut mieux aller directement chez le producteur local lorsque c’est possible, Clever entend éveiller les consciences des clients de supermarchés, particulièrement les jeunes. Quand bien même l’impact zéro n’existe pas.
