Les articles précédents ont présenté cette maladie et ses incidences plus ou moins heureuses dans la vie courante d’un diabétique comme les discriminations ou encore la relation avec un chien d’assistance pour diabétiques.
Quels traitements ?
Pour les diabétiques de type 1, l’essentiel du traitement consiste à pallier l’insuline que le pancréas ne produit plus. Il s’agit alors de contrôler régulièrement la glycémie et d’effectuer des injections d’insuline. La quantité à injecter dépend de nombreux paramètres dont l’âge, le poids, les habitudes de vie. Il en existe plusieurs types : les insulines rapides, intermédiaires ou lentes dont les délais de réaction sont compris entre 15 minutes et 4 heures avec des durées d’action de 3 à 24 heures. Ces injections se font sous la peau à l’aide de stylos préremplis ou à l’aide d’une pompe portable à injection continue. Les effets indésirables de l’utilisation de l’insuline sont les hypoglycémies, un taux de sucre trop bas dans le sang. Dans ce cas, le diabétique doit urgemment consommer trois morceaux de sucre ou un verre de soda sucré ou encore une pâte de fruits. A noter qu’aucun des nombreux schémas d’insulinothérapie existants ne reproduit le fonctionnement normal de l’organisme. L’alimentation, la vie quotidienne, le sport et le stress jouent évidemment des rôles essentiels dans cet équilibre subtil.
Pour les diabétiques de type 2, les traitements sont basés d’abord sur une amélioration des mesures d’hygiène de vie qui incluent la diététique, l’activité physique et le contrôle du poids. Sans vouloir supprimer totalement les glucides de la nourriture, il s’agit d’en réduire et d’en contrôler drastiquement la consommation partout où cela est possible en pesant les aliments. Des tabelles indiquent les quantités idéales à consommer sous forme de portions pour tous les aliments contenant des glucides. Et ils sont plus nombreux que l’on ne pense ! Malgré cela, l’assiette doit rester variée et équilibrée. Une trentaine de minutes d’exercices physiques par jour, ne serait-ce que la marche, peuvent déjà contribuer à améliorer la santé du diabétique.
Dans un deuxième temps, le médecin diabétologue va prescrire un antidiabétique oral, comme la Metformine, dont le rôle est de diminuer l’insulino-résistance de l’organisme intolérant aux glucides. A cela peuvent être associés d’autres antidiabétiques, on parle de bithérapies ou de trithérapies qui vont être prescrites en fonction de l’état de santé du patient, mais qui ne sont pas sans effets secondaires. Ces médicaments sont composés de molécules qui vont agir sur l’insulinorésistance en stimulant les cellules à utiliser davantage de glucose ou en favorisant la sécrétion de l’insuline par le pancréas. Certains autres favorisent l’élimination du sucre par les urines ou encore agissent sur l’appétit. Enfin, dans les cas sévères ou mal maîtrisés, le passage à l’insulinothérapie devient nécessaire, toujours en combinaison avec d’autres, antidiabétiques.
Le diabétologue ou le médecin traitant va vérifier régulièrement, entre autres, la valeur de l’hémoglobine glyquée HbA1c (pourcentage d’hémoglobine ayant fixé du sucre dans le sang qui indique la glycémie moyenne dans le sang des trois derniers mois) pour adapter les traitements.
Hormis la prise régulière de médicaments ou d’insuline, le patient diabétique doit régulièrement mesurer son taux de sucre dans le sang, par exemple avant et après les repas, au moyen d’appareils qui nécessitent une goutte de sang prise au bout du doigt et un lecteur de glycémies. Il existe, heureusement aujourd’hui,des capteurs et lecteurs en continu qui enregistrent les valeurs et qui évitent les fréquents prélèvements sanguins.
A relever un point important: le contrôle régulier des pieds: cela permet de s’assurer que des plaies ne s’infectent pas, la sensibilisation des membres périphériques pouvant diminuer (neuropathie). Trop d’amputations liées au diabète ont encore lieu en Suisse. En cas de blessures, ne pas hésiter à consulter. Les soins dispensés par les podologues devraient, sous conditions, bientôt être remboursés par la LAMAL aux diabétiques.
Un suivi médical régulier est donc indispensable pour prévenir les complications de cette maladie qui peuvent toucher les yeux, le cœur, les reins, les nerfs, la circulation sanguine.
Source: groupe de consultation et d’enseignemen de l’ASPASD Association Suisse du Diabète.